vendredi 14 septembre 2012

Mauvais goût dans la bouche


Voici le texte qu'un collègue et ami vient d'adresser à un certain nombre de ses désormais "ex-clients": 


"Pourquoi je décide de cesser mon activité de photographe

Après avoir longuement réfléchi, je souhaite vous informer que j’ai décidé de mettre un point final à mon activité de photographe, selon le mode de fonctionnement que j'ai pratiqué pendant de longues années. Les conditions qui sont faites aux photographes dans la presse et la communication ne nous permettent plus ni de gagner notre vie de façon équitable, ni de continuer à investir dans un matériel de prises de vues de plus en plus cher. Ne parlons pas des outils informatiques, des logiciels et de tous les éléments nécessaires à un équipement performant.
 La banalisation de la photo  avec le numérique est sans doute responsable en partie de cette situation. Mais globalement les utilisateurs et diffuseurs d’images estiment qu’ils peuvent s’affranchir des services de professionnels de l’image en n'accordant plus aucune importance à la compétence et au respect du droit d'auteur. C’est un constat qui repose sur des faits objectifs qui sont indiscutables. J’ai donc décidé de réserver la prise de vues aux articles que je suis amené à rédiger moi-même et à cesser les collaborations épisodiques en ce qui concerne la photographie. Cette décision est prise sans regret et elle est définitive.
Il faut savoir évoluer paraît-il. C’est ce que je fais. 
Merci de m’avoir accordé votre confiance.
Bien cordialement à tous"

XXXX XXXXXXX

Ça s'appelle faire le ménage ou je ne m'y connais pas.


F Piglet

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonne méthode,
Je fais la même chose,
Mais personnalisé,
Et la première lettre de ce type que j'ai postée date de 1995.
On va beaucoup mieux en choisissant de virer ses clients incompatibles, qu'en attendant d'être viré.

RLZ

Anonyme a dit…

Idem, j'ai fait la même chose mais comme je suis un petit procédurier, j'avais réuni depuis plus de 3 ans les preuves de toutes les utilisations non déclarés (usage web alors que cession de droit pour du print uniquement, absence de crédit, etc...) des clients qui se foutaient royalement de ma gueule.

Donc en partant, j'ai fait les notes d'auteur qui vont bien (tarif UPP + 100% si absence de crédit, + 100% si atteinte à l'intégrité de l’œuvre etc...) soit un total de 38 000 € réparti sur 8 clients.

A ce jour, j'ai déjà récupéré + de 20 000 €, le reste étant en bonne voie dans les mains de mon conseil... J'irai jusqu'au bout et il faut savoir que c'est rentable si vous prenez un avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle (voir avec l'UPP qui a une liste d'excellents professionnels)

Mais mon plus gros plaisir c'est de voir la tête de ces anciens clients qui n'en reviennent toujours pas qu'un petit photographe qu'on a pris pour un con pendant tant d'années puisse se rebiffer et soulever une telle quantité de merde ;o)

Frozen Piglet a dit…

J''éprouve énormément de plaisir à lire des récits comme le tien ... Vas savoir pourquoi.

jse a dit…

ça fait plaisir à lire ! Je ne peux évoquer mon cas pour une sombre histoire de clause de confidentialité mais OUI il ne faut pas se laisser emmerder (dans ce métier comme dans la vie d'ailleurs).

La vie, surtout la vie professionnelle, est trop courte pour s'emmerder avec des cons..

Anonyme a dit…

j ai fait le pot de terre contre pot de fer... on connait la suite.je n'ai plus les moyens de suivre . je suis confronté a des privés qui ont un materiel plus performant que le mien et qui font ca pour s amuser.j aimerai pouvoir continuer le numerique permet tellement de choses

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