lundi 7 avril 2014

Tu es un journal, j'étais un lecteur

Cette semaine j'ai résilié définitivement mon abonnement à Libération. En fait, ça faisait un moment que ça me démangeait. Longtemps j'ai aimé lire ce journal pour des tas de raisons, beaucoup moins déjà sous l'époque Demorand et je crois que je n'aurais pas supporté de le lire durant la période qui se profile à l'horizon. Passe encore que ce quotidien soit devenu vaguement de centre gauche ou que ses journalistes prenne Libé pour une tribune ouverte, chaque jour depuis des semaines. Moi pendant des années, j'ai bien donné l'occasion aux habitants de mon immeuble de s'instruire en lisant la presse gratos ... (évidemment puisque le livreur du canard s'obstinait à prendre le hall d'entrée  pour ma boite aux lettres). Passe même encore que mon quotidien soit manquant les jours de grève, les jours de pluie ou quand il gèle, les jours où ça lui chante, les jours où un voisin l'embarque presque sans s'en apercevoir, les jours où le titulaire de la tournée est en vacances et est remplacé par son beau-frère qui ne connait pas son boulot. Non le problème, c'est plutôt qu'on ne peut pas considérer qu'on sera encore là dans mille ans quoi qu'il arrive et traiter ses lecteurs de cette manière. Car dans un cas comme le mien, Libé est aux abonnés absents (joke). Aujourd'hui, c'est vrai que pour les journaux, les lecteurs c'est plus très important. À vrai dire, il n'y en a quasiment plus de lecteurs (surtout à Libé. 80 000 ? et encore ...). Non le vrai problème, c'est plutôt de savoir où trouver le cave qui va injecter des millions d'euros dans une boite qui craque de partout sans aucune contrepartie et combien on va toucher d'argent public pour mettre au bout. Rassurez-vous, Il y en a encore pour dire que c'est le prix de la démocratie, alors que c'est juste s'acheter un peu de pouvoir et se constituer un réseau d'influence. Sans compter qu'il en faut du pognon pour acheter les montres à 30 000 euros dont on voit la pub dans NEXT, le supplément de Libé. Alors c'est fini je ne lirai plus de quotidien. Le Parisien, c'est pas mon truc. Le Monde de Thomas Wieder encore moins. D'ailleurs où irais-je les acheter puisque le kiosque en bas de chez moi a été fermé il y a au moins 5 ans par Presstalis. Finalement c'est vrai, il faut s'y résoudre, la presse écrite va mourir. Toute la presse écrite ou à peu près, avec son incapacité à lever son petit doigt sans se faire une fracture de la clavicule. Parce que il ne suffit pas de faire un journal, il faut le vendre aussi. 5 minutes, c'est le temps que j'ai perdu pour écrire ma lettre de résiliation.15 jours, c'est le temps nécessaire à Libération pour en prendre note.15 jours c'est le temps supplémentaire pendant lequel je continue à payer un journal que je ne reçois pas. Bravo les mecs ...

Frozen Piglet

Next on my list: L'Express qui arrive par porteur spécial une semaine sur 2 les années bissextiles 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

et moi j'avais arrêté de le lire car à chaque fois j'avais les doigts noirs à cause de l'encre de mauvaise qualité
Finalement les journaux c'est comme les Présidents, on à ceux qu'on mérite ...

Anonyme a dit…

Et le canard enchaîné ?

seppuku

JluK a dit…

Cela fait un moment que je me dis, il faut que j'écrive un article sur la presse ! Mais au fait, je l'avais oublié, il existe depuis près d'un an : "La presse veut que je m’abonne !" http://cause.jluk.fr/?p=1190

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