lundi 26 mai 2025

Beyrouth sous les bombes




J'ai eu la chance, il y a quelques années (on va dire cela), de séjourner à Beyrouth et au Liban sud, à quelques encablures de la frontière avec Israël, pour quelques semaines. J'étais notamment chargé d'un reportage sur un camp de réfugiés palestiniens pour le compte d'une ONG que je ne nommerai pas, pour des raisons évidentes et tant elle m'a déçu par la suite. J'y ai rencontré un peuple accueillant et j'ai même été hébergé pendant une dizaine de jour par une famille du camp, partageant son quotidien et ses repas. Encore aujourd'hui, l'association utilise mes photos sans me créditer, bien entendu.

J'ai toujours eu des copains libanais lors de ma scolarité (et des iraniens, un peu plus tard). La plupart du temps, il s'agissait de chrétiens éloignés de leur pays par la guerre civile et leur cohorte de milices à la solde de l'étranger. J'ai beaucoup aimé ce pays et sa population tellement attachante, mais pas de la même manière que les riches saoudiens qui viennent passer 2 semaines au bordel à Beyrouth, en se saoulant jour et nuit, parce que ils ne peuvent pas le faire dans leur propre pays. Comment un état aussi petit que le Liban peut-il compter autant de confessions religieuses ? C'est encore un mystère pour moi, mais c'est un fait historique. En tout cas, nulle part au monde, on y est aussi bien reçu et c'est un merveilleux pays. Je ne sais même pas pour quelle raison, je raconte cela. La nostalgie sans doute ... 

Autres temps, autres moeurs. Je ne pensais pas voir un jour l'extrême gauche française se salir à ce point en devenant l'allié objectif de l'extrême droite, qui en tirera probablement les bénéfices à court terme. Tout cela est le résultat de décennies de pouvoirs faibles successifs et du travail de sape d'une classe politique faite d'arrivistes, d'idéologues, d'abrutis et d'énarques. Mais le tribunal populaire qui siège jour et nuit sur les réseaux sociaux animé par des débiles, des dissimulateurs et des élus de circonstance les battent à plate couture. 

Devant cet effondrement intellectuel qui mène au déclin probable de notre pays, le photo journalisme et le journalisme tout court, aura son rôle à jouer comme toujours, pour combattre la désinformation et la manipulation qui  polluent les esprits.

Alors tu veux toujours être photographe pauvre con ?

Frozen Piglet
   

Nicolas Gómez Dávila, « 
personne ne méprise autant la crétinerie d'hier que le crétin d'aujourd'hui »

 

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