Les élections, c'est devenu comme un rendez-vous inéluctable, un peu comme l'arrivée de la fin du rouleau de PQ, alors que c'était le dernier et que t'as pas pensé à en racheter. Comme à chaque scrutin, j'ai croisé Michou devant mon bureau de vote qui s'extasiait devant la photo du candidat UMP se présentant dans le 18ème. Pas de bol il a été battu à plate couture par la liste du PS. Le PQ, c'est ce que je pensais mettre dans la petite enveloppe bleue, mais finalement, j'ai rien mis du tout. Ça se voit tout de suite quand on met rien parce que l'enveloppe, elle est toute fine quand tu la mets dans l'urne et ça, ça m'embête un peu des fois.
Au premier comme au second tour, j'ai évité de faire un "selfie" dans l'isoloir et pourtant, on se croirait dans un Photomaton (il parait que c'est la dernière connerie conversationnelle pointée par les spécialistes, comme un fait de société majeur avec celui de faire un selfie à l'enterrement de sa grand-mère bien sûr). Je me demande encore pourquoi, la semaine dernière, j'ai assisté à une énième conférence sur les rapports conflictuels entre le numérique et la presse où je me suis bien fait chier: "Le Net fossoyeur de la presse ?", "Numérique et presse un divorce annoncé ?", "Le Numérique, une chance pour la presse ?", "Le Net va t-il tuer l'information ?", "Faut-il passer au full digital ?", "le Print est-il condamné ?", "Information et digital, le mariage impossible ?" ... Dans tous ces trucs, nulle part il n'est question de la photo de presse ou de l'illustration tout court. Ça fait longtemps qu'on l'a oubliée et que les journalistes, les vrais, préfèrent se concentrer sur leurs petits problèmes personnels et sur les flammes de l'enfer qui leur lèchent le cul. Je suis sorti de la salle juste au moment où un sociologue dont j'ai oublié le nom déclarait à la tribune: "je ne voudrais pas vous décevoir, mais globalement Twitter, c'est à peu près rien ...". À ce moment là, j'ai eu un léger sourire pour la première fois de la soirée et après j'ai fini au bistrot à raconter des conneries avec mes copains.
Frozen Piglet
Je crois que je suis un peu déprimé, non ? Heureusement, j'ai ma carte de presse en 2014.
Au premier comme au second tour, j'ai évité de faire un "selfie" dans l'isoloir et pourtant, on se croirait dans un Photomaton (il parait que c'est la dernière connerie conversationnelle pointée par les spécialistes, comme un fait de société majeur avec celui de faire un selfie à l'enterrement de sa grand-mère bien sûr). Je me demande encore pourquoi, la semaine dernière, j'ai assisté à une énième conférence sur les rapports conflictuels entre le numérique et la presse où je me suis bien fait chier: "Le Net fossoyeur de la presse ?", "Numérique et presse un divorce annoncé ?", "Le Numérique, une chance pour la presse ?", "Le Net va t-il tuer l'information ?", "Faut-il passer au full digital ?", "le Print est-il condamné ?", "Information et digital, le mariage impossible ?" ... Dans tous ces trucs, nulle part il n'est question de la photo de presse ou de l'illustration tout court. Ça fait longtemps qu'on l'a oubliée et que les journalistes, les vrais, préfèrent se concentrer sur leurs petits problèmes personnels et sur les flammes de l'enfer qui leur lèchent le cul. Je suis sorti de la salle juste au moment où un sociologue dont j'ai oublié le nom déclarait à la tribune: "je ne voudrais pas vous décevoir, mais globalement Twitter, c'est à peu près rien ...". À ce moment là, j'ai eu un léger sourire pour la première fois de la soirée et après j'ai fini au bistrot à raconter des conneries avec mes copains.
Frozen Piglet
Je crois que je suis un peu déprimé, non ? Heureusement, j'ai ma carte de presse en 2014.
3 commentaires:
Un peu déprimé? ouais moi aussi ça me fait ça... Cet aprem je vais a une réunion GNPP, ça va me détendre.
C'est triste, alors vivre de la photographie c'est finit ? Reste plus qu'a se prostituer si je comprends bien..
"Personnellement pour la prochaine présidence, je voterai DSK : quitte à se faire enculer, autant que se soit par un pro' "
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