
Dans le métier de photographe de presse, entretenir son réseau de relations professionnelles, c'est l'enfance de l'art. À moins de t'appeler Helmut Newton ou Diane Arbus ou Frozen Piglet ou Jean-Loup sieff ... -Ben ouais kes t'as ?!- Tous des gens reconnus pour leur immense talent (enfin, ceux qui sont encore vivants) et leur manque de disponibilité, vu que la terre entière veut travailler avec eux (à n'importe quel prix), toi, t'es qu'un crevard qui vient quémander du boulot. Tu dois donc entretenir de cordiales relations avec des gens arrogants, prétentieux et incompétents. Bon ok. Heureusement pas toujours ... mais souvent, très souvent.
Moralité, tu dois considérer l'icono ou toute personne susceptible de te filer du boulot mieux que comme une amie. C'est une cliente ! Après la personne qui passe les commandes, la plus importante de la terre est la comptable boutonneuse de 120 kilos (dans comptable y'a table) qui t'envisage, derrière ses lunettes de la sécurité sociale et son air sévère, comme un vermisseau, un moins que rien, un rase bitume, un pigiste, un emmerdeur. Demande lui des nouvelles de son chat et de la bouture de plante verte de 2 mètres, qu'elle fait pousser depuis 3 ans dans une bouteille de Volvic coupée en deux ... Si elle part en vacances, dans sa famille à la Bourboule, propose lui de l'arroser (pas la comptable. La plante verte ...) et elle t'aura à la bonne. Après il y en a qui poussent le professionnalisme jusqu'à donner de leur personne (Si ! J'en ai connu ! Oh ça va hein !). Personnellement, je ne le conseille pas. On commence comme ça et ... on finit par se faire enfiler. Mais c'est vous qui voyez.
Frozen Piglet