Ce n'est pas un secret, j'habite le quartier de Montmartre que j'aime d'amour et j'y suis né. Hier, c'était la "Fête de la Musique" et comme chaque année, je suis resté chez moi. D'abord on crevait de chaud et ensuite, c'est un jour que j'exècre depuis longtemps, pour des tas de raisons. Un jour où le club des minables de tous bords se donne rendez-vous pour pourrir ma ville. L'alcool coule à flots, tout comme le vomis et je ne parle même pas du reste. Pour ceux qui n'ont pas ramené leur bouteille pour se mettre bien, il y a la Poliakov, cette vodka bas de gamme qui brûle la gorge, très appréciée des SDF et vendue un peu partout à bas prix, mais plus chère que la 8.6. Car une fête n'est pas réussie, tant que tu n'es pas 3 grammes dans le sang, semble t-il.
La plupart du temps, il n'est pas question de musique, mais surtout de bruit. L'essentiel est de montrer qu'on a la plus grosse sono pour écraser le voisin sous une avalanche de décibels. A 120 dB, on est pas sur de la musique de chambre, mais plutôt sur de la techno et tous ses avatars de merde. Une sous-culture qui pollue l'univers sonore à 120 BPM, sans se soucier le moins du monde des dégâts collatéraux.
Ce matin, je suis sorti faire quelques courses et j'ai pu contempler le désastre après cette nuit un peu agitée : Bouteilles vides ou pleines d'urine, amas de mégots de joint et de cigarettes, tas d'ordures de toutes sortes et éclats de verre, préservatifs usagés et petites culottes abandonnées à leur triste sort. Fort heureusement, toute cette belle jeunesse retournera dés lundi à ses valeurs humanistes et fondamentales pour la planète, comme le développement durable, la fast fashion et la bataille contre la pollution des océans, l'anti-racisme à géométrie variable et le tofu fumé, le gauchisme acculturé et la poursuite de ses brillantes études, avec année de césure à Singapour.
Des photos de la fête de la musique, j'en ai fait des tas et j'en ai pas vendu souvent, donc l'idée d'illustrer cette manifestation annuelle ne me semble pas d'une urgence primordiale. Tous ces gens-là, ils me font pitié. Mais avec eux, nul doute que l'avenir de la France est assuré ...
Frozen Piglet
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