Tout change, mais rien ne change

Depuis des décennies, Paris-Match jouit comme d'une rente, du souvenir d'un slogan (qui a marqué les esprits) et d'une réputation sur l'image depuis longtemps usurpée. Cette semaine, ce magazine réussit pourtant une multitude d'exploits:

Il titre à la une sur Valérie Trierweiler  et fait 6 pages sur une collaboratrice de sa propre rédaction

Il fait la promo de son patron Denis Olivennes et de la station de la radio Europe1 qui appartient au même groupe (Lagardère), en vertu de l'adage: on est jamais aussi bien servi que par soi-même. 

Il publie un sujet (illustré par des photos créditées DR) sur l'accident qui a fait 9 morts, la semaine dernière dans le massif du Mont-Blanc. Ça la fout mal pour les auteurs des photos qui ne sont clairement pas des professionnels de l'image, mais des alpinistes qui passaient par là. On admire la solidarité qui règne entre les montagnards: "J'assure une double pour Paris-Match sur un accident mortel et je n'assume pas de signer le doc, même si j'endosse le chèque". Pour une fois, on ne pourra pas incriminer les professionnels au motif qu'ils préfèreraient prendre des photos au lieu de porter secours (Ce qui est d'une stupidité profonde). C'est aussi les vacances et la période propice aux sujets sur la prostitution (8 pages - photos DR à nouveau) avec les adresses. On ne sait jamais, le client est roi et des fois que les gros beaufs restés à Paris aient envie de tirer un coup pendant que bobonne est à la plage avec les gosses. 

Elle est pas belle la vie ?

Frozen Piglet

Paris-Match avait déjà acheté pour 20 000 euros à un voisin, les photos de l'intervention du RAID chez Mohamed Merah.