Même si je me sens assez solidaire de la profession dans son ensemble, je n'ai pas de sympathie débordante pour tous les photographes professionnels, exception faite de ceux qui sont mes amis. Et j'en connais un certain nombre par la force des choses. Comme par hasard, ce sont des gens aimables et talentueux (enfin plus que moi).
Mais chez ceux que je croise généralement dans le cadre de mon travail, il y a une catégorie qui m'indispose au plus haut point. C'est ceux qui considèrent qu'à moins de 2 mètre d'eux, tu rentres dans leur sphère d'agression (à moins d'un mètre, leur mâchoire se met à trembler). Ceux qui semblent penser que bousiller le travail des autres va rendre le leur meilleur. Ceux qui exigent que le vide se fasse autour d'eux quand ils pressent le déclencheur. Je parle de ceux qui viennent se positionner ostensiblement devant toi, en levant le coude, alors que tu es en train de shooter et que l'espace tout autour est disponible. Ce sont d'ailleurs les mêmes qui, après avoir évolué constamment dans le cadre de tout le monde (les caméras y compris), viennent intimer à tous l'ordre de reculer pour qu'ils puissent faire une tof au grand-angle. Il y en a même qui vont tout tenter pour te faire expulser de la zone qu'ils considèrent comme leur chasse gardée personnelle. En fait, plus l'évènement sur lequel tu travailles est insignifiant et plus le connard de service va se montrer vindicatif. Evidemment, j'en ai rien à foutre de ce minus. En fait je suis plus préoccupé par le membre du photo-club des PTT qui est continuellement à contrechamp, parce que je cite: "il veut adopter un autre point de vue que celui qui consiste à être, de façon trop conventionnelle, face au sujet". Dommage que cet abruti porte un t-shirt rouge vermillon (jaune citron ou vert pomme en option) aux couleurs de son club de bowling. Putain, quand je pense que je voulais être Helmut Newton ou Richard Avedon.
Frozen Piglet
Frozen Piglet