mardi 24 mars 2015

Eyetrack


Merci à l'excellent site "À l'Oeil - Journalisme et Photographie par Michel Puech" qui attire notre attention sur cette intéressante étude américaine (Université du Minnesota) à travers l'article du site "Le devoir". Qu'est-ce qui fait qu'une photo est bonne pour la publication ?
En résumé, mettez dans un même cadre d'observation des "photos d'information" produites par des non-professionnels de la photographie, face au travail de professionnels et exposez-les au regard du public, et vous verrez les premières se faire laminer et disparaitre sans laisser aucune trace (toutes les photos ont été choisies au hasard, mais toutes avaient été publiées par des organes d'information). Toutes les photos sans aucune exception, citées comme les plus remarquables étaient le résultat du travail de professionnels (et côté photojournalisme, les amerloques sont plutôt bons).
Alors comment expliquer ce lobbying permanent auquel se livrent tout un tas de gens en invoquant d'excellentes raisons pour toujours nier notre travail et essayer de détruire notre profession ? Oui, comment expliquer cette course vers toujours plus de médiocrité et toujours moins de professionnalisme ? Ici comme ailleurs, mais c'est l'argent mon ami ! Le pognon qui est le noeud de toutes les batailles d'aujourd'hui et rien d'autre. Le flouze et sa meilleure alliée, la connerie.

En dessous, le tableau de l'évolution des métiers de la presse par effectifs et par spécialités aux USA. On constate que les photojournalistes ne sont pas mieux traités outre-atlantique qu'en France, où rappelons-le, il ne reste plus que 800 titulaires de la carte de presse pour 36 300 journalistes au total (soit 2% environ). Bien entendu, ce chiffre ne reflète pas la vraie situation puisque de nombreux photographes ont perdu leur carte en sortant des critères d'attribution (baisse de revenus, paiement en droits d'auteurs, changement de statut, licenciement, concurrence déloyale etc ...). Mais pour autant, ils ne cessent pas forcément leur activité.

Frozen Piglet

vendredi 20 mars 2015

La passion de détruire


Nous avons eu droit ces dernières semaines à une avalanche de sujets stéréotypés sur le désormais fameux "juteux filon des photos amateurs" (avec des exemples pas très convaincants d'ailleurs). Ce problème, j'en ai déjà parlé ici: Nouvel Eldorado et bien avant, dés 2011 ici: L'Or des Fous. Au delà du travail pitoyable produit par des journalistes assez stupides pour reprendre des idées de sujets en parcourant la presse écrite (Grazia, Le Point , Le Figaro etc ...), je m'interroge sur les réactions récurrentes suscitées en réponses à certains articles, comme celui assez factuel qui figure sur Le Monde.fr à la rubrique Médias: "Un reportage de France2 déclenche la colère parmi les photographes". Evidemment, quand on produit du flux formaté pour des débiles, il faut s'attendre à lire leurs commentaires éhontés. J'en ai sélectionné quelques-uns qui une fois de plus montre combien notre profession est la cible de connards frustrés qui semblent habités par la passion de détruire. Ces déclarations véhémentes me semblent indicatives des attaques systématiques et récurrentes contre le métier de photographe professionnel aujourd'hui.

Gérard B.
"Encore un monopole (il parle de la photo et des professionnels. FP). Avec un syndicat de copains cooptés (un syndicat qui n'existe que dans son imagination. Il n'y a aucun syndicat de photographes. Tout au plus des associations. FP). Comme le dit Nawak, il est possible de publier ses photos sans demander de contrepartie tout en le protégeant contre la copie frauduleuse. Si certains font des cadeaux en nature en remerciement, rien ne l'interdit, nous croulons sous des jeux, des abonnements de revue avec pendulette, etc. Sauf que les photographes professionnels, c'est comme les psychologues, il y en beaucoup trop et la plupart sont médiocres".

Nokhu Crags
"Il est temps de reconnaitre que la photographie ne requiert plus les talents et techniques d'Ansel Adams, Robert Capa ou Henri Cartier-Bresson. Toutes les professions, pilote de ligne, photographe ou maréchal-ferrand ne peuvent pas espérer que leurs univers resteront toujours les mêmes". "Il faut continuer à être soumis à une lutte rigoureuse pour ne pas tomber dans un état d'indolence" (Darwin).

L
"Un bon photographe, c'est simplement quelqu'un qui prend une photo au bon moment. A partir de là, nombreuses sont les personnes qui peuvent s'improviser photographes. Les retouches sur logiciel font le reste".

nawak
Sauf que c'est parfaitement légal, et encore heureux : on a encore le droit de publier ce qu'on fait sous la licence qu'on veut, que ce soit des photos, du texte, des programmes, etc. Que je sache, le logiciel libre ne constitue pas une menace sérieuse pour les alternatives commerciales, pour la simple raison qu'elles proposent des produits de bonne qualité. C'est aux photographes de montrer qu'ils font mieux que les amateurs.

Jean-Baptiste C
Ben oui, la photographie vit la révolution de l'écriture il y a 3000 ans. Fini les scribes égyptiens, détenteurs du pouvoir, bienvenu à tout un chacun, capable de mémoriser 21 signes. En même temps, chacun a le droit de vivre de ce qu'il sait faire. Beaucoup de choses à repenser, vite! car les islamistes et les fascistes (faut il les distinguer) attendent les mécontents pour les consoler.

Jules
Ces photographes enfermés dans leur logique économique du XX siècle finiront comme les conducteurs de charrettes à chevaux il y a un siècle.

Victor

Choisir comme métier une activité qui est aussi un hobby, c'est prendre un risque qu'il faut assumer. Choisir d'exercer une activité souvent agréable et enrichissante comme la photo, c'est prendre le risque de se confronter à la concurrence d'amateurs. Quels musiciens professionnels se plagieraient (se plagieraient ? T'es sûr. FP) de la concurrence des amateurs ? Si les professionnels ne veulent pas de concurrence amateur, qu'ils aillent travailler en usine, car là, personne ne fait ça gratuitement.

Pierre M.
Et alors ? C'est normal que les photographes se fassent court-circuiter par internet, c'est ce que permet la technologie. Rien de bien étonnant ...



Curieusement, chez ces petits péteux arrogants, le travail de photographe est toujours comparé à des métiers prospères jadis, durant l'antiquité. Identifié comme tel, il est condamné à disparaitre pour cause d'inutilité sociale, en suivant la même trajectoire funeste. Si la plupart des intervenants n'ont souvent comme seule référence que les photographes de mariages (dont on n'est pas très sûr d'ailleurs qu'ils soient des professionnels d'ailleurs) et qu'ils seraient bien incapables de donner un seul nom, vue la pauvreté de leurs références culturelles, certains arrivent néanmoins à citer quelques photographes célèbres: Cartier-Bresson, Ansel Adams ou Capa. Un bel effort, mais c'est pour aussitôt ajouter que la photographie numérique aujourd'hui, permet de s'affranchir de la technique et même de talent tout court. Prenez la photo et le logiciel de retouche fera le reste. C'est leur credo. Il ne faut toutefois pas oublier le principal: Les professionnels sont mauvais (ou médiocres) pour la plupart et c'est à eux de montrer qu'ils font mieux que les amateurs (qui réussissent de belles photos au mariage de ma belle-soeur). On termine par le "court-circuit Internet" qui laisse entendre que les photographes professionnels sont dépassés par la technologie. C'est la dernière pelletée de terre pour achever de les ensevelir dans oubliettes de l'histoire ...

Mais quel ramassis de conneries. La photo n'a jamais été aussi technique et le besoin en photos professionnelles n'a jamais été aussi présent. Simplement l'intoxication fait des ravages et les gens finissent par croire ce qu'ils lisent (c'est écrit donc c'est vrai). Mais quand ils sont confrontés au travail d'un mec comme-moi (une épée, un cador, moi je suis objectif, on parlera encore de moi dans 100 ans), alors là ils redescendent. C'est pas pour me faire mousser, mais ils se mettent à halluciner les mecs et pourtant c'est les mêmes qui laissent des commentaires pourris sur internet et qui veulent s'acheter un drone pour Noël. 
"Aussi étant fortement intéressé pour avoir ces photos en qualité supérieure je me retourne vers vous pour savoir dans quelle mesure il était possible de récupérer ces dernières. Nous avons en effet peu de photos de xxxxxxx d’un tel professionnalisme".
          (ce mail, je l'ai reçu hier)

C'est pour ça que je vais lui dire à ce mec que c'est  2 000 euros. Tu sais pourquoi ? Parce que même si je lui dit 300, j'aurai jamais de nouvelles de lui et je ne veux pas dévaloriser mon travail, juste pour faire plaisir à un type qui vient de découvrir que les professionnels de la photo existent (En plus, je suis pas dupe qu'il essaie de faire de la raflette).Tous ces mecs, je les emmerde, je leur pisse à la raie. Qu'ils crèvent.

Frozen Piglet 



mercredi 18 mars 2015

©Capture d'écran ...

Décidément, la vie se complique et la confusion règne. Rendez-vous compte, on parle d'interdire les "perches à Selfie" dans les musées un peu partout, au motif qu'elles dérangeraient les visiteurs venus admirer les oeuvres exposées, à défaut de leur crever un oeil (ils n'ont qu'à piloter des drones et voler plus haut). Sinon, on refuse de décerner la carte de presse à des personnes extrêmement méritantes, dont on ne sait plus très bien si elles sont productrices, intermittentes ou journalistes (à moins que ce soit les 3 à la fois ... c'est pratique, ça permet de toucher l'assurance chômage pendant les vacances). Des vraies atteintes à la démocratie !
Pire, on prétend empêcher des personnes éprises de liberté, désintéressées et disposant de beaucoup de temps libre (elles doivent être au 35h, pas comme-nous), de pratiquer leur passion la photographie, en distribuant le fruit de leur "non-travail" à qui bon leur semble. Fort heureusement et comme toujours, André Gunthert le chantre de la photo connectée, le compagnon de route des progressistes qui s'opposent à l'immobilisme et aux rentes de situation, l'ennemi déclaré de la "société marchande", est là pour nous éclairer de sa science et remettre du signifiant dans tout cela: "On peut être photojournaliste et n’avoir rien compris à ce qui arrive au photojournalisme. Comme Pascale Clarck râle contre les syndicats au lieu d'incriminer son employeur, Philippe Sterc tape sur les amateurs au lieu de s'en prendre à ceux qui publient leurs photos…" André Gunthert (de l'Écoles des Hautes Études en Sciences Sociales - EHESS)

Alors pour commencer, je tombe des nues. J'ai la carte de presse depuis plus de 20 ans et je ne savais pas que c'était les syndicats qui me l'octoyaient dis-donc ! André Gunthert me l'apprend et pourtant, je suis journaliste (donc à priori je sais tout, comme Pascale Clarck). De là à dire qu'il faut être syndiqué pour obtenir la carte de presse, il n'y a qu'un pas ... Ben alors c'est où qu'on signe ? Mais dans le cas où je ne l'aurai pas en 2015 cette putain de carte, grâce à André Gunthert, je saurai désormais qui incriminer: mon employeur (si j'ai bien compris) en premier et les syndicats (à tout hasard) qui s'acharnent à détruire la France comme chacun sait. Après avoir réglé son compte à la commission d'attribution de la carte de presse une bonne fois pour toute, André Gunthert nous fait part des problèmes de compréhension des photojournalistes, les pauvres, vis-à-vis du monde qui les entoure. À l'appui de sa thèse, il partage sur sa page Facebook l'intervention d'un photographe de presse: Philippe Sterc, qui adresse une "lettre ouverte" très vilaine à la communauté de contributeurs de "Citizenside" qu'il côtoie chaque jour à son grand dam. Philippe Sterc les accuse pêle-mêle de pratiquer le travail dissimulé, de manquer de courage, d'être des petites crottes et des salariés de chez Orange et de pratiquer l'onanisme (ça je suis pas sûr, j'ai pas lu jusqu'au bout). On sent le mec très énervé.

"Lettre ouverte à vous les "collaborateurs" de Citizenside, les témoins de BFMtv et autres amateurs du dimanche ....
Aujourd'hui, à la manif des médecins vous étiez au moins 7 ... à vous photographier entre vous, à vous placer, à vous déplacer, à nous pourrir le métier ...
Faire des photos c'est un droit, tout le monde y a droit, pourquoi pas vous .... mais gardez vos photos pour vos blogs, pour vos myspace, pour vos amis ... vous les distribuez quasi gratuitement à l'AFP ... cette "grande agence de presse" qui n'est plus que l'ombre de ce qu'elle devrait être en tant que service public de l'information.
Vous rendez vous compte que vous faites du travail dissimulé ? Vous rendez vous compte que la profession de photojournaliste est un vrai métier ? Il faut savoir, analyser, comprendre et produire. Ce qui permet, en compensation de ce travail d'être rémunéré. Vous êtes a priori là "par hasard" selon votre organe distributeur, par hasard dans la cour de l'Elysée, par hasard sur tel ou tel événement, par hasard dans la salle des 4 colonnes de l'Assemblée Nationale ... vous gagnez a priori votre vie chez Orange, chez machin ou untel en tant que salarié rémunéré en CDI ou autre ... nous on est pigistes. on bosse, on est pas sur d'être payés en depit du travail fourni et on se fait fourrer par des petits amateurs qui profitent de la lâcheté de la presse francaise pour se faire plaisir le week end et le soir en faisant des photos de merde mais gratuites ... (lire la suite ici)"

Qu'un type s'insurge contre le fait que des mecs pratiquant un tout autre métier que lui, sans aucun rapport avec le journalisme, disposent d'une lettre d'accréditation leur donnant accès à des lieux officiels et réservés dans le cadre d'un travail dissimulé, ça le dépasse André Gunthert. Qu'un photographe dénonce le fait que l'AFP ouvre son circuit de distribution à des pratiques déloyales y compris contre ses propres photographes, ça ne le défrise pas l'ombre d'un instant le Dédé. Qu'un photojournaliste pointe la lâcheté de la presse française et son inconséquence et André Gunthert l'accuse immédiatement et contre toute évidence de "taper sur les amateurs" au lieu de "taper sur les diffuseurs" qui seraient les vrais délinquants. Je vais vous dire un truc. Vivement qu'on soit tous chez Citizen Side et chez UBER (le reste du temps) et ce jour-là, on vivra dans un monde parfait informé par l'AFP. Pas vrai M. Gunthert ?

Frozen Piglet

On peut ne plus être photojournaliste ou l'être encore, ou ne l'avoir jamais été et parfaitement comprendre ce qui arrive au photojournalisme. De la même manière, nul besoin d'être inspecteur du travail ou magistrat pour reconnaitre un cas de travail dissimulé. Ce qui en France est un délit. Comment peut-on être "par hasard" sur un évènement avec une lettre d'accréditation en poche pour ce même évènement ? Alors André ? On sèche ?


mercredi 4 mars 2015

Tête de Noeud




Alors que je ne croule pas sous le taf, je viens de refuser 3 boulots d'affilée. Ce n'est pas tant une question d'argent (même si c'était très mal payé) qu'un problème de projet totalement incohérent et surtout irréaliste. Et pour l'impossible, je demande toujours un délai de 15 jours, ce qui ne cadre pas avec la hauteur de vue de mes interlocuteurs qui sont de plus en plus souvent membres de la communauté des têtes de noeuds. Alors bien entendu, je ne suis pas le seul consulté et sur le nombre, il y aura bien un de leur semblable pour dire oui en les remerciant avec effusion d'avoir pensé à lui (ou elle). Peu importe si c'est le(la) plus mauvais(e). Puisque l'essentiel est que le travail soit fait et mal fait, dans les conditions qui cadrent avec le budget et le délai impartis. C'est comme-ça que de plus en plus de mecs, qui n'ont de photographes que le nom qu'ils se donnent (ils sont photographes depuis la semaine dernière), se retrouvent à bosser pour 50 euros par jour sans aucun état d'âme, alors qu'ils sont indemnisés dans le même temps par l'assurance chômage. Dans ces conditions, ils iront jusqu'au bout des 2 ans et jusqu'à la dernière minute du dernier jour. Soyez-en sûrs. Après ? Alors après ... commencera une nouvelle histoire pour eux. À ce moment-là, ils pourront multiplier leur tarif par 10 ou 15 après cette longue période d'essai ! Non mais je déconne ... Enfin à peine. Faut bien vivre quand-même. Non ?


FP

lundi 2 mars 2015

Et Tranche de cake


Entre deux posts sur le Worldpress pour dénoncer les turpitudes des photographes faussaires qui font de la mise en scène, (tous des escrocs qui abusent de Photoshop pour travestir la réalité, pendant que les amateurs appliquent eux des "filtres créatifs" en glissant subtilement des objets publicitaires dans leurs clichés), c'est devenu la mode pour les mêmes sites internet de diffuser des photos volées de "stars américaines", présentées comme des tofs professionnelles "avant retouche". C'est souvent Madonna qui en est la cible, mais récemment on a vu Cindy Crawford prendre cher (avec un fake semble t-il) et aujourd'hui c'est le tour de Beyoncé avec une pseudo campagne pour L'Oréal. C'est toujours la même histoire: en général on nous dit que les photos ont fuité d'une prise de vues  et qu'elles ont été diffusées "brutes" par des personnes bien intentionnées sur les réseaux sociaux ...  Ben ouais ! Pour montrer que les Staaarrrs sont des gens comme les autres ..."Pictures have been leaked" qu'ils disent ... "Les photos qui affolent Twitter !" reprennent en choeur les connards de rédacteurs d'opérette du web qui n'en sont plus à une platitude près depuis bien longtemps. Mais c'est cool, on ne paye rien à personne pour des captures d'écran sur Instagram. C'est ça le droit à l'information mon gars. Alors déjà, si c'est un professionnel qui a commis cela, moi je suis Richard Avedon. Parce que les brillances, les points chauds de l'éclairage et les ombres ridicules, laissent supposer que cette image pourrie a été réalisée au contraire par un ignorant, à l'aide d'un appareil photo Kidizoom ou d'un smartphone bas de gamme. Mais en même temps, on ne peut pas ne pas remarquer, qu'une fois de plus, on pointe du doigt le travail du photographe professionnel qui est déclaré coupable sans autre forme de procès. Coupable de produire des images tantôt nulles à chier (tantôt trop léchées, c'est selon), coupable de masquer son manque de talent et de maîtrise par l'usage de logiciels de retouche, coupable de tromper son monde partout et tout le temps. Tout cela est parfaitement vrai. Mais il ne faut pas oublier qu'on gagne en plus plein de pognon et qu'on couche avec des tas de filles au corps de rêve (même quand est moche, qu'on a les oreilles qui coulent et qu'on pue de la gueule, comme les stars). Ces filles sublimes, on les prend aussi en photo et on en fait des tirages magnifiques pour le plaisir, mais on les garde pour nous. Moi j'en ai plein sur les murs de mon salon (de 200m2). Ben ouais ! T'es con ou quoi ???

Frozen Piglet
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