lundi 12 janvier 2009
Pour la première fois de ma vie ...
Je vais gagner plus comme rédacteur que comme photographe ce mois-ci.
Bon tout ça c'est du journalisme. Mais quand même ça me fait tout drôle ...
Depuis que je fais ce métier (depuis le fin du vingtième siècle) je n'ai jamais été indemnisé même une seule journée pour manque de boulot. Il y a 2 ans, j'ai compris (je suis long à la détente) que je ne pourrais pas continuer à travailler de la même manière. Mes revenus se cassaient la gueule et je ne voyais pas demander à Mme Piglet de me sponsoriser. Genre je me la joue Artiste-like ... Les rédacteurs ne se sont pas gênés pour se jeter sur le numérique hein ? Donc je suis parti du principe que moi, je pouvais bien faire la même chose avec le texte. Il y a quelques années on m'aurait cassé les genoux à coups de barre à mine pour ça ...
Aujourd'hui, c'est différent. Mais attention il faut écrire proprement et faire des bonnes photos de photographe (Si ça m'arrive des fois !). On a alors un chance d'arriver à quelque chose. Produire un sujet texte et photos, paradoxalement, c'est plus de Taf que les deux trucs faits séparément. C'est bizarre et pourtant, c'est comme-ça ... Malheureusement, c'est la photo qui trinque. Jamais vous n'arriverez à vous faire payer cette partie là du travail normalement. Bien sûr, on va vous considérer comme un rédacteur qui fait des photos ! C'est là tout le problème ... Alors la tentation est grande de se mettre à travailler au prorata du montant de la pige. A mon avis c'est une erreur. Il faut être aussi bon (Parfois c'est pas difficile), mais si possible meilleur. Le fait de faire un vrai travail de photographe, de bâtir un sujet, même s'il est petit, avec le texte qui va bien, ça peut être une piste nouvelle de travail à explorer. Mais attention, vous ne serez plus considéré comme un photographe. D'ailleurs, il vaut mieux réserver cela à de nouvelles collaborations sur un terrain vierge, où on ne vous connaît pas. Ceci pour des tas de raisons évidentes. Les gens aiment bien vous ranger dans des cases. Bien sûr il faut maîtriser l'écriture un minimum. Ça c'est vrai. Parfois, on a cette "capacité minimum" sans même le savoir. C'est aussi une question de volonté et de travail. Mais qui ne tente rien n'a rien. Alors il faut voir les choses en face et se rendre compte qu'il convient de commencer par des titres de presse modestes et des papier courts. Comme de toutes façons les journaux n'envoient plus de photographe pour un 1/4 de page ... Après il faut écrire le feuillet qui va avec (pour commencer). Aujourd'hui "Porcs et Charcuterie Magazine", demain le Monde Diplomatique !
Frozen Piglet
Il faut y réfléchir. Je ne dis pas que c'est la solution. En tous cas, c'est une piste intéressante. Et puis il y a plus de boulot comme-ça qu'avec la vidéo embarquée à la con qu'on essaye de nous vendre depuis un moment.
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2 commentaires:
C'est ce que je fais depuis déjà quelques temps. C'est du travail, beaucoup de travail mais ça peut sauver les meubles. En tout cas, si tu photographies aussi bien que tu écris, le résultat doit être plutôt pas mal !
Le cochon manie la plume plutôt bien... Mme Piglet confirmera ou infirmera ! :-))
Le problème avec cette option-là, pas inintéressante a priori, c'est qu'à force, on risque de nous demander de nous attaquer aussi à la mise en pages, au choix de la typo, au contact avec l'imprimeur pour vérifier tout ça, etc. Un peu comme les coiffeurs ET les maquilleurs qui avec le temps sont devenus — on dû devenir — coiff-maqu'. Maintenant ils font aussi les ongles, et certains s'attaquent à la retouche numérique pour les photos de beauté... On est pas sortis de l'auberge. (Ce serait trop simple.)
Mais faut tout essayer.
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