Pendant les fêtes ...

La fête continue ...
Sur le site du Monde.fr, on annonce le dépôt de bilan du collectif "L'Oeil Public" pour janvier 2010 sur l'air de: Depuis le temps qu'on vous le dit que la photo, c'est mort ! Ah ah ! On vous l'avait bien dit et on s'est pas gourrés ! "C'est un symbole qui s'arrête ..." qu'elle écrit la journaliste. Quel style ils ont au Monde.fr ... C'est pas avec ça que tu vas avoir le Pulitzer cocotte ... D'autant que faire un rapprochement entre CORBIS, Eyedea-Gamma et le dépôt de bilan d'un collectif de 8 photographes parait très moyennement pertinent.
Les collectifs des années 90 étaient souvent au départ des associations quand ils n'étaient pas totalement informels. Certains photographes avaient des bonnes raisons de s'associer sur des projets et une vision commune du métier, d'autres n'avaient que leur solitude professionnelle et leur manque de moyens à mettre en commun. Ça a pas mal gazé pendant une quinzaine d'années et des collectifs sont devenus des sarl pour des tas de raisons. A un moment, les collectifs étaient un peu "à la Mode" comme un genre de marque. Libé a pas mal contribué à cela en faisant du reportage social et d'autres trucs qui dépassaient le premier degré et certains canards ont suivi. Faut dire que les agences photo traditionnelles étaient déjà aux mains des andouilles qui les menaient à leur perte. Aujourd'hui, c'est bien les structures qui ne sont plus financées par les revenus des photographes (hein ? Quels revenus ?!) pour gérer la diffusion des archives et des reportages. Mais le plus important pour moi, c'est que des bons, des très bons professionnels sont tellement aux taquets, qu'ils n'ont plus aucune marge de manoeuvre et ça c'est valable pour tous les métiers de la Presse. Heureusement, 3 des photographes qui travaillent sur des Webdocumentaires ont reçu des aides du CNC ( Centre National du Cinéma et de l'image animée ). Quel Cinoche ! Ptêt qu'on finira pensionnaires à la Comédie Française ou financés par la PAC (Politique agricole commune). C'est sûrement cela la solution, qu'on finisse tous subventionnés, quand plus personne ne vivra de son métier. Vivement l'année prochaine qu'on passe à autre chose.

Frozen Piglet