Ce n'est pas une découverte, les journalistes (et aussi tout un tas de types bien informés) adorent décrire la mort du photo-journalisme (Comme là). Généralement, cela intervient en été, avant Visa pour l'image ou à l'occasion d'un dépôt de bilan sanglant. Parfois c'est pour signaler le rachat d'une agence comme aujourd'hui avec SIPA Press. Après une accroche bien ravageuse, les "articles" commencent toujours par un historique de la photo de presse plein de poncifs éculés (et truffé d'inexactitudes) qui nous entraine vers la conclusion inéluctable sans l'ombre du début d'un questionnement que le photo-journalisme va mourir parce qu'il doit mourir (C'est écrit. le gars s'est renseigné sur Google qui est bien renseigné, pas comme-toi pauvre con !). En général le rédacteur ne maitrise absolument pas le sujet, mais c'est un détail pour lui qui ne signifie rien. Bien sûr, il travaille tout le temps comme-ça ! Autre sujet de discorde, on n'interroge jamais un photo-journaliste dans ces articles. Pourquoi devrait-on faire cela ?? Ben ouais pourquoi ??? C'est simple. On ne fait pas parler un mort, sauf à faire tourner les tables ou un truc comme-ça et là on est dans le journalisme. Autant dire que c'est du sérieux ! Si on commence à faire témoigner les premiers intéressés, on a pas fini et on a autre chose à foutre que de demander un avis à des presse-boutons sans cervelle.
Sur internet ce genre de texte est toujours ou presque illustré par des photos sans aucun intérêt (mais gratuites genre FlickR. Un comble !) ou des photos célèbres pompées sur le web (en serrant les fesses ça va passer. Genre la photo est morte et avec un peu de chance, le photographe aussi. Vous allez pas nous faire payer des droits à un cadavre en plus !!). Tout cela, finalement, c'est des larmes de putain de crocodile, parce que je vais vous dire un truc: Les journalistes par leur attitude sont responsables au premier chef de la disparition des photo-journalistes. Il faut le dire. Je le dis et je le redis et je les emmerde en prime !
Dans le cas de SIPA Press, c'est un fond d'investissement qui rachète l'agence (enfin on lui donne du pognon pour qu'il reprenne la boite qui appartenait à un laboratoire pharmaceutique. C'est pour ça que la pilule est dure à avaler ? Ouais c'est ça ...). Ce genre de montage, on connait déjà, on l'a vécu avec Gamma il n'y a pas si longtemps avec le résultat que l'on connait. Première décision logique, virer les 2/3 de photographes du staff. Les centaines de correspondants, on en parle même pas ... c'est quoi ce truc ? L'objectif est paraît-il de transformer SIPA Press en concurrent des agences filaires AFP, Reuters, AP ... Qu'est-ce qu'on rigole ... On est dans le mythe le plus parfait (de Sisyphe ?). On est des gestionnaires et vous allez voir ce que vous allez voir, on va vous apprendre à travailler bande de nuls !
Mais c'est pas grave. Dans 2 ans, j'écrirai un post pour vous raconter comment SIPA Press sera passée de 2 à 5 (ou 10) millions de perte par an et sera vendue 1€ (moins les dettes) au premier connard venu, comme une équipe de foot avant-dernière du championnat.
Bon week-end mes petits bijoux
Frozen Piglet
J'espère que vous serez sensibles à l'effort sans précédent consacré à la présentation de ce blog. Il y a aussi Angeli qui déposerait le bilan, mais là c'est plus du photo-journalisme.
Dans le cas de SIPA Press, c'est un fond d'investissement qui rachète l'agence (enfin on lui donne du pognon pour qu'il reprenne la boite qui appartenait à un laboratoire pharmaceutique. C'est pour ça que la pilule est dure à avaler ? Ouais c'est ça ...). Ce genre de montage, on connait déjà, on l'a vécu avec Gamma il n'y a pas si longtemps avec le résultat que l'on connait. Première décision logique, virer les 2/3 de photographes du staff. Les centaines de correspondants, on en parle même pas ... c'est quoi ce truc ? L'objectif est paraît-il de transformer SIPA Press en concurrent des agences filaires AFP, Reuters, AP ... Qu'est-ce qu'on rigole ... On est dans le mythe le plus parfait (de Sisyphe ?). On est des gestionnaires et vous allez voir ce que vous allez voir, on va vous apprendre à travailler bande de nuls !
Mais c'est pas grave. Dans 2 ans, j'écrirai un post pour vous raconter comment SIPA Press sera passée de 2 à 5 (ou 10) millions de perte par an et sera vendue 1€ (moins les dettes) au premier connard venu, comme une équipe de foot avant-dernière du championnat.
Bon week-end mes petits bijoux
Frozen Piglet
J'espère que vous serez sensibles à l'effort sans précédent consacré à la présentation de ce blog. Il y a aussi Angeli qui déposerait le bilan, mais là c'est plus du photo-journalisme.
9 commentaires:
Je crois savoir que le journal 20 minutes est en train ou bien va passer un contrat avec SIPA pour diffuser les images produites par les photographes du journal.
Les dits photographes sont très heureux de cela : en plus du salaire versé par le journal ils auront également des relevés de ventes versé par SIPA (ou 20 minutes indirectement). Bref l'étau de resserre. Je ne sais pas si c'est un bien ou un mal pour le métier. Mais d'un coté nous avons des photographes mieux payés (20 minutes) qui remplacent le travail fournit par les photographes de SIPA et de l'autre les photographes de SIPA qui sont dirigés vers la porte....
C'est un cruel dilem,... Me dit quand même que les gens de 20 minutes ont déjà un travail et devrait refusé que celà se passent comme ça, par solidarité.
Ha oui, j'oublie toujours parfois que dans le métier la solidarité existe au coeur de cette loi suprême du "CHACUN SA RACE".
"Mieux payés à 20 minutes" ? T'es sûr ?
En tout cas, moi je suis solidaire. Je passe des heures à écrire des conneries sur ce blog alors que je pourrais aller jouer à Call of Duty 4 !
Super, la nouvelle présentation du blog ! Ca change. J'aime bien le "merde à qui lira", mais je trouve le cochon un peu petit, on perd en identification visuelle !!
L'histoire de 20 minutes me paraît anecdotique pour Sipa, c'est pas ça qui va lui créer du flux comme dirait l'autre.
Quand j'étais au Parisien, mes photos étaient également proposées (mais je ne sais pas par quel intermédiaire), ce qui m'a permis de paraître un jour dans la Croix et une autre fois dans Okapi. Pas de quoi augmenter son salaire, juste d'offrir une tournée aux potes.
Super, la nouvelle présentation du blog ! Ca change. J'aime bien le "merde à qui lira", mais je trouve le cochon un peu petit, on perd en identification visuelle !!
L'histoire de 20 minutes me paraît anecdotique pour Sipa, c'est pas ça qui va lui créer du flux comme dirait l'autre.
Quand j'étais au Parisien, mes photos étaient également proposées (mais je ne sais pas par quel intermédiaire), ce qui m'a permis de paraître un jour dans la Croix et une autre fois dans Okapi. Pas de quoi augmenter son salaire, juste d'offrir une tournée aux potes.
"Mieux payés", dans le sens ou cumul du salaire 20 minutes + vente SIPA.
Ils sont donc du coup mieux payés que s'ils n'avaient pas ces ventes. C'est le début d'un bon salaire !
"
les agences meurent et les pauvres photographes milliardaires type Banier (avec un aNe ou deux ?) se font agresser sur les Champs Elysées.. quel monde
t'as une deuxième manette pour call of duty ?
C'est marrant le mec qui m'a remplacé chez 20 minutes gagne 40% de moins... (mais il a un vrai cdi lui, rire)
Franchement c'est pas de chance quand même je diffus(ais) chez Sipa et j'ai quelques piges avec le Parisien... c'est encore pire qu'en 2010 !!!
Je rentre d'un week-end passé dans un festival rock. 11 photographes dans la fosse, un seul pro : ma pomme. Ils me regardaient tous comme si j'étais Clavier grimé en Jaquouille. Ils sont un secte avec des blagues à deux balles sur le dernier 24/70 Nikon. Ils viennent, bouffent et dorment à leurs frais et se trimballent une banane d'extasiés crétin. J'ai passé deux jours à être l'erreur dans ce tableau pour ahuris...j'étais le seul con payé pour être là. La voici la relève des agences, des couillons au mètre, prêts à déclencher à 800 bornes de chez eux pourvu qu'ils aient un Carambar gratuit, une accrédit' à la con autour du cou et une paru à 1,60 € dans un site internet à vocation "participative". Pays de cons !
Alors, qu'est ce qu'à donnée la "supériorité du modèle économique allemand" ? Pour reprendre les termes exacts justifiant les licenciements-sacrificiels ?
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