La carte de presse, objet de tous les fantasmes est un bout de plastoc qui veut pas dire grand chose (À mon sens, au moins la moitié des mecs qui l'ont ne devrait pas l'avoir). Mais si tu l'as pas, ça aide pas vraiment dans ce métier. Donc vaut mieux l'avoir !
Pour les photographes intégrés dans les rédactions (comme en PQR), c'est fastoche. Le renouvellement de la carte est une formalité administrative devant la commission (CCIJP) effectuée par la rédaction du canard de façon collective. Pour les pigistes comme-moi c'est la merde et chaque année, c'est la même histoire. Faut se colleter avec le dossier et prouver que tu tires plus de 50% de tes ressources en piges presse (donc en salaire) et au minimum un demi-smic. Il y a 35 000 titulaires de la carte de presse en France et les photographes de presse sont moins de 3% dans cet effectif (-12% sur les 3 dernières années. Tu m'étonnes).
Quand on a la carte, on déduit 7 650 euros de son revenu imposable (revenu imposable, pas impôt tu saisis la différence ?). C'est ce qui fait qu'on parle de niche fiscale concernant les journalistes, ce qui me fait bien marrer. Dans mon cas, l'écart doit couvrir tout juste ce que je paye en TVA dans l'année, l'amortissement du matériel et les frais divers que je ne récupère pas. Donc je gagne que dalle, nada, rien ... Car si je n'avais pas la déduction, je passerais au réel et je déduirais tous ces frais de mes revenus comme tous les gens qui exercent une activité professionnelle individuelle. Mais ça veut aussi dire que dans ce cas-là je me ferais chier à tenir une comptabilité (le soir, après le boulot). Donc finalement, c'est surtout un gain de temps pour moi. Sinon, on rentre dans les musées nationaux gratos et au salon de l'auto sans payer (on a la classe ou on l'a pas). Ça tombe bien, j'y vais jamais.
Dans tout cela, le plus important est qu'on relève de la convention collective des journalistes et des dispositions du code du travail qui se rapportent à ce statut. Ça, c'est ce qui emmerde le plus les éditeurs de presse. Depuis des années, on est dans le collimateur, comme les secrétaires de rédaction, les maquettistes, les dessinateurs de presse (La nuit quand ils rêvent qu'on est tous auto-entrepreneurs et que le droit d'auteur et le salariat n'existent plus (sauf pour eux), les éditeurs ont le sourire aux lèvres avec un début d'érection).
À côté de ça, on doit faire face à l'armada de photographes qui dans les faits sont journalistes, mais ne sont jamais rentrés dans les critères d'attributions pour x raisons. Ceux-là, ils aimeraient bien aussi avoir une carte professionnelle à sortir sous le nez des autorités pour pouvoir travailler tranquilles. Ils devraient faire bien attention, parce que si on sort du statut de journaliste, on est morts ... Bof depuis le temps qu'on le dit. Ça va bien finir par arriver.
Frozen Piglet
Il y a probablement des gens qui vont me dire qu'ils s'en foutent de tout ça. Mais moi je m'en fous qu'ils s'en foutent. On est bien avancés.
Dans tout cela, le plus important est qu'on relève de la convention collective des journalistes et des dispositions du code du travail qui se rapportent à ce statut. Ça, c'est ce qui emmerde le plus les éditeurs de presse. Depuis des années, on est dans le collimateur, comme les secrétaires de rédaction, les maquettistes, les dessinateurs de presse (La nuit quand ils rêvent qu'on est tous auto-entrepreneurs et que le droit d'auteur et le salariat n'existent plus (sauf pour eux), les éditeurs ont le sourire aux lèvres avec un début d'érection).
À côté de ça, on doit faire face à l'armada de photographes qui dans les faits sont journalistes, mais ne sont jamais rentrés dans les critères d'attributions pour x raisons. Ceux-là, ils aimeraient bien aussi avoir une carte professionnelle à sortir sous le nez des autorités pour pouvoir travailler tranquilles. Ils devraient faire bien attention, parce que si on sort du statut de journaliste, on est morts ... Bof depuis le temps qu'on le dit. Ça va bien finir par arriver.
Frozen Piglet
Il y a probablement des gens qui vont me dire qu'ils s'en foutent de tout ça. Mais moi je m'en fous qu'ils s'en foutent. On est bien avancés.
6 commentaires:
Lever cette réalité, triste s'il en est, c'est un peu évoquer le chien qui se mord la queue, et qu'il serait temps qu'une réforme soit mise en place pour l'obtention de ce fameux passe qui, il faut bien l'avouer est un sésame. J'ai récemment consulté une annonce correspondant à mon profil, et oh surprise: embauche à la condition sine qua non de posséder "la carte de presse"...
Bref la carte fait donc la qualité d'un pigiste, d'un rédacteur, d'un photojournaliste. C'est bien triste connaissant la bande de branleurs avec qui je collabore et qui la possède, le niveau ne doit pas être si élevé, mais la réponse est facile tu me diras, sors toi les doigts du cul...
un ami avait trouvé la solution en se faisant faire une carte au Kenya dans un "club des amis de la presse"
Ca ne marche pas en France mais à l'étranger c'est bien pratique ...
L'avantage indéniable de cette carte c'est que ça sert de sauf conduit dans certaines situations pas très réjouissantes et il faut reconnaître que c'est quand même sacrément chiant de devoir gruger la sécu pour pouvoir profiter de la vue ...
J'ai pas pigé le coup de la sécu ...
sécurité/police(pas sécu sociale hein :p)
Ah oui !
avec "la vue" je pensais aux lunettes !
Je me disais kes c'est que ça ?
Depuis 3 ans que je collabore avec un collectif , le fait de ne pas avoir la carte de presse , ne m'a jamais empeché de bosser. aucun evenement(concert, meeting, festivals, evenement de rue encadrée, manifestations sportives...etc) ne m'a eté interdit. Contact avec les services presses des evenement(surtout mmetting lors de la presidentiel) et en géneral, j'ai accédé à tous les "lieux presse".
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