Il faut dire que son "schéma national de maintien de l'ordre" prévoit l'instauration "d'un canal d'échange dédié" entre la police et les journalistes. Attention, pas n'importe lesquels: Ceux "titulaires de la carte de presse accrédités auprès des autorités". Ça va pas faire grand monde, puisque ceux qui n'ont pas la carte de presse ne l'ont pas et ceux qui l'ont et qui voudront se faire accréditer travaillent pour le journal de la police ou Valeurs Actuelles, non ? Sinon pour les fameux "médias libres et indépendants", c'est mort (bonne garde à vue les mecs !).
Tout cela pour dire que dorénavant, on peut se retrouver au gniouf pour avoir photographié ou filmé des policiers dans l'exercice de leur fonction. Surtout s'ils sont identifiables et que l'on devient ainsi les complices objectifs de racailles de banlieue ou d'islamistes radicaux rétrécis du bulbe. On peut tout aussi bien être arrêté pour être resté sur place alors que l'ordre de se disperser est prononcé.
Bon c'est sûr que c'est plus facile de s'attaquer aux porteurs de mauvaises nouvelles que de faire régner l'ordre dans les territoires perdus de la République. Moi qui croyais que les médias et les journalistes étaient tous vendus au pouvoir politique. J'ai du rater un épisode.
En résumé, on ne peut pas se mettre du côté des manifestants au risque de se faire casser la gueule: ("Le photographe Ulrich Lebeuf, qui couvrait le rassemblement des catholiques dimanche après-midi à Toulouse pour Libération, a été violemment agressé par un manifestant, qui a endommagé son matériel, arraché son masque et lui a porté un coup de poing au visage. Une plainte va être déposée" - Libération - 15 novembre 2020) et on ne peut pas non plus se mettre du côté de la maison "Royco" sous peine de finir en cellule et accessoirement de se faire casser la gueule pareil. Le monde est compliqué.
Tu veux toujours être photographe pauvre con ? Eh ben t'as qu'à faire les mariages, si tu veux pas te retrouver en garde à vue.
Frozen Piglet
Tribune. Responsables de rédaction, nous nous inquiétons de la volonté du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, de porter atteinte à la liberté de la presse dans le cadre des manifestations.
La volonté exprimée d’assurer la protection des journalistes revient à encadrer et contrôler leur travail. Ce dispositif s’inscrit dans un contexte particulièrement inquiétant avec la proposition de loi sur la « sécurité globale » qui prévoit la restriction de la diffusion des images de policiers et de gendarmes.
Les journalistes n’ont pas à se rapprocher de la préfecture de police pour couvrir une manifestation. Il n’y a pas d’accréditation à avoir pour exercer librement notre métier sur la voie publique.
Nous refuserons, pour cette raison, d’accréditer nos journalistes pour couvrir les manifestations.
Nous réaffirmons notre attachement à la loi de 1881 sur la liberté de la presse et serons vigilants pour qu’elle soit préservée.
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2 commentaires:
Mais pourquoi s'embêter à couvrir les manifestations alors que les drones de la police font ça très bien ? Laissez faire les professionnels enfin !
Je supporte pas les drones. A chaque fois que j'en vois un, j'ai envie de sortir mon lance-pierre
Stuart Little
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