mercredi 23 avril 2008
(C'était hier) Mon fils veut être photographe ...
J' en ai marre d'être sous les toits au sixième sans ascenseur. J'ai passé l'âge de jouer les Mimi Pinson.
Avec ma copine on a trouvé un truc à louer dans le 18° qui nous plaît bien. On travaille tous les deux. Bon, on va déposer le dossier. Ma copine, elle pas de problème, elle a un boulot stable et correctement payé. Moi c'est une autre histoire hein ? Je me pointe avec trois tonnes de papier. Des piges, des notes de droits d'auteur, des fiches de salaires, des virements de l'étranger ...
je tente d'expliquer à la (pauvre) fille de l'agence que j'ai deux statuts, presse et auteur et aussi plusieurs employeurs ...
Elle: "je n'arrive pas à comprendre, vous êtes journaliste ou photographe ? et auteur, c'est quoi ?"
Moi: " les photographes de presse sont journalistes, mais le statut d'auteur correspond aux activités hors presse ..."
Elle: "Ah ! mais je vois que vous avez plusieurs employeurs en plus ! ..."
Moi: "Ça c'est plutôt bien, si un employeur me lâche, il me reste les autres ..."
Elle: "Ouais ... A mon avis, ça va pas plaire aux propriétaires ça .... Bon enfin, je vais transmettre votre dossier ... on verra bien !" (ambiance - coup de boule)
Ensuite on parle de choses et d'autres, de la pluie et du beau temps. Je tente de l'amadouer en lui disant que j'ai travaillé pour le journal de la FNAIM (Fédération nationale des agences immobilières) et puis:
Elle: "justement, mon fils rêve de devenir photographe de presse ... Vous pourriez lui donner des conseils !"
Moi: "Oh oui, je peux au moins lui donner un conseil ... Ne surtout pas faire ça !"
Elle: "Ben pourquoi ?
Moi: "Il n'arrivera pas à se loger ... ((connasse !!!!))" (je ne sais pas ce qui m'a pris, dans ces cas là, c'est plus fort que moi ...)
Eh ben l'appart, on l'a pas eu ...
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4 commentaires:
je suis mort de rire.
désolé.
erwan.
J'adore les agences immobilières ...
Nicolas
Super textes plein d'humour photographesque!!!!
Moi ce truc, ça m'a sauvé plusieurs fois des impôts :
C'est tellement le foutoir, entre ce qui est payé en droits d'auteurs ou en notes de frais, ce qui est considéré comme le "revenu de mon activité professionnelle principale" ou "activité professionelle secondaire", rajoute à tout ça un boulot six heures semaines comme employé (avec treizième mois, tout ça) sur le compte d'une organisation subventionnée par l'Etat et tu imagineras la tronche du conseiller du ministère des finances.
Par dépit j'me souviens d'une année où il m'a dit "Mettez tout en frais et alea jacta est !".
Moralité : non seulement j'ai pas payé d'impôts (alors que, vu mes revenus, j'aurais dû), mais en plus (j'sais pas comment ils se débrouillent dans leurs calculs...) mon extrait de rôle a été, cette année là, en ma faveur de près de 1000 euros.
La précarité ça a parfois du bon.
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