Le métier de photographe de presse est rongé par l'individualisme. Faut dire que les photographes ont du mal à considérer leurs collègues autrement que comme des concurrents. Surtout qu'il y en a un paquet qui bossent au coude à coude. Nombre de ces petits cochons ont d'ailleurs l'insulte facile et plus que tout, ils se la jouent comme c'est pas permis. Quand on voit leurs exploits sur Pixpalace, on se marre ... Bref Passons.
Ce qui est sûr, c'est que les photographes se lamentent continuellement sur la façon dont on les traite dans les rédactions et ils ont raison. Ok. Bon alors ils vont donc investir massivement les organismes représentatifs du métier de journaliste (qui sont les seuls vrais interlocuteurs des éditeurs et des pouvoirs publics, au passage) pour faire valoir leur point de vue ...
Eh bien pas du tout ! Non non. C'est beaucoup mieux de créer plein d'associations, de trucs et de machins qui vont les marginaliser encore plus et ajouter à la confusion. Déjà que personne ne sait que les photographes de presse sont journalistes ... Avec ou sans carte.
Après il y a les "instances syndicales" (dis-donc tu serais pas un peu communiste toi ?). Là qui est-ce qu'on y voit ? Que des rédacteurs, un ou deux SR en pleine reconversion, quelques graphistes, icono=0, dessinateur de presse=0 et en plus pas de jeunes journalistes.
Les jeunes sont absents, c'est normal. Les Syndicats, c'est ringuard, ça sert à rien, les pauvres si ils savaient ... Chaque génération imagine qu'elle réinvente tout le truc et qu'elle est plus intelligente que la précédente. Ça c'est plus dur à avaler venant de gens qui passent leur temps à blablater, qui ne savent pas ce qu'est un code du travail ou une convention collective et qui se font payer en Agessa par des entreprises de presse sans moufter.
Prenons l'exemple du SNJ (je parle du national, pas des représentants dans les entreprises), dans ce syndicat, des dizaines de gens prennent sur leur temps, travaillent bénévolement depuis des années pour défendre le métier de journaliste. Face à cela, d'autres gens qui savent à peine dire "bonjour ou merci" et qui exigent qu'on les aide, parce que: "C'est vot boulot au syndicat d'aider les gens dans la merde ..."
C'est marrant non ? Ils doivent confondre avec la SNCF et la CGT ou un truc comme-ça. Ne parlons même pas des manifs pour la presse. Il y en a des photographes qui viennent. Si ! Pour faire des photos ...
Frozen Piglet
Bon ben je vais changer le plat du chat
avant que ma femme s'en mêle ...
4 commentaires:
salut,
je suis tombé sur cet article de Marianne 2, qui peut venir en complément de ton article :
http://www.marianne2.fr/SOS-Bouclage-un-pas-de-plus-vers-la-precarite-des-journalistes-_a93235.html
Sinon j'adore ton blog il est vraiment bien ^^.
R.
Intéressant en effet R cet article
merci pour le compliment
FP
Tiens, ça me rappelle le métier de bucherons : exploités comme des manants. Tous les frais sont pour leur pomme et les accidents aussi. Les bénefs pour les propriétaires forestiers bien au chaud dans leurs chateaux qui les font trimer en les mettant en concurence les uns contre les autres. Et comme ils ne veulent pas se syndiquer, ils l'ont eu, et l'ont, et l'aurons toujours dans l'os.
Continue, bonhomme et bon courage.
Monocle, photographe (mauvais) amateur et proche de la sénilité.
PS : font chier tous les mots de passe à retenir...
Y sont curieux les photographes entre eux, t'en fous deux ou trois sur un forum mais deux suffisent pour que fusent les pires des insultes. Le boulot de l'autre, c'est toujours de la merde alors que sa propre production qui ne vaut pas mieux que celle des autres, c'est toujours du Pulitzer incompris. Le matos vu que de temps en temps y doit servir de manche de pioche comme dans les bals pops d'antan, c'est pas ces qualités techniques qu'il faut retenir comme critère à l'achat mais sa solidité.
A part ça moi aussi zen ton blog.
Un anonyme
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