T'es mort, alors ta gueule !

C'est clair il y a une (grosse) frange des rédacteurs qui peuvent pas saquer les photographes. D'abord, la Presse, c'est eux ... Tous les autres métiers sont anecdotiques et inutiles, voir nuisibles. D'ailleurs, ils sont voués à la disparition. Mais on ne sait pas pourquoi, les photographes focalisent (humour) une grande partie de leur attention. C'est comme les indiens avec les cow-boys. Pour ce type de rédacteur, le seul bon photographe est le photographe mort. Ils adorent lire les dossiers sur la mort du photo-journalisme. A bien y regarder, je crois qu'ils ne nous pardonnent pas d'avoir les mêmes interlocuteurs qu'eux sur le terrain (et pas par téléphone) et de raconter les mêmes histoires en images parfois mieux qu'eux.
Ces gens prétendent en outre nous donner des directives. De toutes façons, pour eux, plus l'appareil est gros, plus la photo est bonne. Donc les photographes n'ont aucun mérite. Ces feignants illettrés qui passent leur temps à "râler" en les dérangeant constamment avec des considérations sans intérêt (genre être payé), eux dont la noble tâche consiste à faire oeuvre de l'esprit ...
Après, il y a une grosse majorité de rédacteurs plutôt bienveillante, mais qui s'en fout totalement des photographes. Pour eux, les photographes existent et sont un peu comme des morpions. On a du mal à s'en débarrasser et il sautent beaucoup de rédaction en rédaction. Pour finir, il y a une infime minorité de rédacteurs qui sont sensibles à l'image et qui sont aussi convaincus que réaliser un journal, c'est un travail d'équipe avec un équilibre fragile. Ceux-là, j'en ai entendu parler, il paraît que ça existe, mais personnellement, j'en ai jamais rencontré ...

Frozen Piglet