Il n'y a pas longtemps, "Métro International" qui édite le journal gratuit du même nom m'a proposé de travailler pour 25 $ la photo en cédant les droits pour les 300 éditions différentes de leur journal et les sites internet. Je leur ai dit d'aller se faire cuire le cul. Ce qui est con pour eux, c'est que ce que je fais, un chinois ou un sri-lankais ne peuvent pas le faire.
Ça me fait penser à ces hordes de crétins supporters du "libre" qui pérorent sur les forums en disant que "si les professionnels de la photo sont si bons que ça, ils n'ont rien à craindre des licences CC et des microstoks et autres FlickR" ... Pourtant, c'est aussi grâce à eux qu'on en est arrivé là.
Exemples choisis sélectionnés pour vous sur un forum qui tape sur la pétition lancée par l'UPP contre le libre de droits:
"Si un professionnel ne peut pas concurrencer les amateurs, c'est qu'il n'est pas professionnel. Ils n'ont qu'a se reconvertir, il fut un temps ou toute photo se monnayait, ce temps est révolu".
On note ici que c'est aux professionnels de concurrencer les amateurs et pas l'inverse ...
"Et pourquoi les journaux n'auraient ils pas le droit d'illustrer leurs articles avec des photos libres ? Si les journaux devaient dépenser tout leur argent dans des photo hors de prix, que diraient les journalistes ?"
Bien entendu, ils ignorent que les photographes de presse sont journalistes ...
"Mais contrairement à ton copain que tu aides à déménager, les magazines sont des professionnels de l'images et de la communication. Ils savent très bien ce qu'ils font en te faisant miroiter 15 euros et une publication dans chatmagazine".
Là, on frôle le sublime. Non ?
"D'autre part, si tu n'arrives plus à vendre, change de métier où alors serres les dents jusqu'au jour où tous les photographes auront arrêtés et où tu pourras bénéficier du marché de niche, tel le forgeron ou le maréchal ferrant du 21ème siècle. Ton business model n'est plus d'actualité".
La bêtise elle sera toujours d'actualité.
"Je bondis car ces "photographes" voudraient que pour dans le petit cas, on fasse une exception et qu'on dise que les gens qui font pas cher ou gratuit, c'est des méchants. Pourquoi les resto du coeur devraient encore être autorisé vu qu'ils concurrencent la tour d'argent à Paris ?".
Le mieux c'est d'envoyer tous les pauvres à la Tour d'Argent.
"Faudrait sortir un peu, tu verrais que les photographes ne sont pas plus dans la merde que les autres, mais que l'union xxx n'en est pas encore à vouloir interdire la concurrence loyale (car filer à 0€ un cliché n'est pas de la concurrence déloyale!)".
Faut tirer la chasse !
"D'ailleurs, question à 5 Milliards de Francs : Vous étiez où, les photographes, le 26 décembre 1999 à Limoges et dans les cinq départements ravagés par un ouragan , lorsque les turbulences arrachaient les feux tricolores, les abribus, et lorsque les forêts tombaient bloquant la totalité des réseaux routiers et ferroviaires du Limousin ?
Vous étiez où, lorsque nous, alors étudiants occupions le Rectorat de l'académie de Limoges pendant des semaines entières ? Vous étiez où lorsqu'un camion de dynamite a explosé sur la RN20 de l'époque à hauteur d'Ambazac ?"
Ben ouais ! Vous étiez où tas de lopettes ?
"Des métiers nouveaux apparaissent et d'autres se marginalisent. Je pense que c'est le cas des photographes. Il en restera quelques-uns comme il reste des selliers, des potiers, des souffleurs de verre, des maréchaux-ferrants (Maréchal-ferrant), d'autres auront disparu comme les moines copistes et des ramasseurs de crottin (qui permettaient la culture des champignons de Paris)".
"Bizarrement, les journalistes pas payés sont aujourd'hui parfois bien meilleurs que les journalistes payés, simplement parce qu'ils s'interesse au sujet. C'est aussi un problème des journalistes d'avoir une concurrence "gratuite". Leur hic, comme pour la photo, et que le gratuit est de plus en plus souvent meilleur que le payant".
"ben oui coco désolé mais s'il existe déjà 2 millions de photos de petit chaton même prises par des particuliers et même si 99 % sont à chier, il restera quand même 20 000 photos en concurrence directe avec ton travail exclusif et inédit sur le bébé persan de la voisine du dessus. et cette concurrence ne saurait être déloyale. il serait peut-être grand temps d'aller photographier autre chose. parce que sinon j'irais même jusqu'à dire que tu n'apportes rien à la société par tes quelques photos supplémentaires de petit chaton si elles n'ont rien d'extraordinaire. pour créer quelque chose qui mérite rénumération il faut un peu se bouger le cul, tu vois".
"Plus sérieusement ces photographes n'ont absolument aucune excuse, et leur cause est indéfendable. Qu'ils changent de métier s'il ne peuvent plus en vivre, ou qu'ils fassent de la photographie un hobbie ou un art, mais pas un travail".
"Il faut aussi interdire l'usage gratuit des sujets des photographes. Par exemple, si on prends en photo une route, il est scandaleux qu'on ne paye pas une somme décente à tout ceux qui l'ont construite et entretenu, mais aussi à tout ceux qui ont marché dessus, contribuant à sa belle couleur, à ses chewing-gum écrasés, à ses mégots de cigarette et à ses crottes de chien ainsi qu'à leurs héritiers sur 3 générations".
C'est là, c'est constellé de fautes d'orthographe et c'est beau tellement c'est con.
Frozen Piglet
On note ici que c'est aux professionnels de concurrencer les amateurs et pas l'inverse ...
"Et pourquoi les journaux n'auraient ils pas le droit d'illustrer leurs articles avec des photos libres ? Si les journaux devaient dépenser tout leur argent dans des photo hors de prix, que diraient les journalistes ?"
Bien entendu, ils ignorent que les photographes de presse sont journalistes ...
"Mais contrairement à ton copain que tu aides à déménager, les magazines sont des professionnels de l'images et de la communication. Ils savent très bien ce qu'ils font en te faisant miroiter 15 euros et une publication dans chatmagazine".
Là, on frôle le sublime. Non ?
"D'autre part, si tu n'arrives plus à vendre, change de métier où alors serres les dents jusqu'au jour où tous les photographes auront arrêtés et où tu pourras bénéficier du marché de niche, tel le forgeron ou le maréchal ferrant du 21ème siècle. Ton business model n'est plus d'actualité".
La bêtise elle sera toujours d'actualité.
"Je bondis car ces "photographes" voudraient que pour dans le petit cas, on fasse une exception et qu'on dise que les gens qui font pas cher ou gratuit, c'est des méchants. Pourquoi les resto du coeur devraient encore être autorisé vu qu'ils concurrencent la tour d'argent à Paris ?".
Le mieux c'est d'envoyer tous les pauvres à la Tour d'Argent.
"Faudrait sortir un peu, tu verrais que les photographes ne sont pas plus dans la merde que les autres, mais que l'union xxx n'en est pas encore à vouloir interdire la concurrence loyale (car filer à 0€ un cliché n'est pas de la concurrence déloyale!)".
Faut tirer la chasse !
"D'ailleurs, question à 5 Milliards de Francs : Vous étiez où, les photographes, le 26 décembre 1999 à Limoges et dans les cinq départements ravagés par un ouragan , lorsque les turbulences arrachaient les feux tricolores, les abribus, et lorsque les forêts tombaient bloquant la totalité des réseaux routiers et ferroviaires du Limousin ?
Vous étiez où, lorsque nous, alors étudiants occupions le Rectorat de l'académie de Limoges pendant des semaines entières ? Vous étiez où lorsqu'un camion de dynamite a explosé sur la RN20 de l'époque à hauteur d'Ambazac ?"
Ben ouais ! Vous étiez où tas de lopettes ?
"Des métiers nouveaux apparaissent et d'autres se marginalisent. Je pense que c'est le cas des photographes. Il en restera quelques-uns comme il reste des selliers, des potiers, des souffleurs de verre, des maréchaux-ferrants (Maréchal-ferrant), d'autres auront disparu comme les moines copistes et des ramasseurs de crottin (qui permettaient la culture des champignons de Paris)".
"Bizarrement, les journalistes pas payés sont aujourd'hui parfois bien meilleurs que les journalistes payés, simplement parce qu'ils s'interesse au sujet. C'est aussi un problème des journalistes d'avoir une concurrence "gratuite". Leur hic, comme pour la photo, et que le gratuit est de plus en plus souvent meilleur que le payant".
"ben oui coco désolé mais s'il existe déjà 2 millions de photos de petit chaton même prises par des particuliers et même si 99 % sont à chier, il restera quand même 20 000 photos en concurrence directe avec ton travail exclusif et inédit sur le bébé persan de la voisine du dessus. et cette concurrence ne saurait être déloyale. il serait peut-être grand temps d'aller photographier autre chose. parce que sinon j'irais même jusqu'à dire que tu n'apportes rien à la société par tes quelques photos supplémentaires de petit chaton si elles n'ont rien d'extraordinaire. pour créer quelque chose qui mérite rénumération il faut un peu se bouger le cul, tu vois".
"Plus sérieusement ces photographes n'ont absolument aucune excuse, et leur cause est indéfendable. Qu'ils changent de métier s'il ne peuvent plus en vivre, ou qu'ils fassent de la photographie un hobbie ou un art, mais pas un travail".
"Il faut aussi interdire l'usage gratuit des sujets des photographes. Par exemple, si on prends en photo une route, il est scandaleux qu'on ne paye pas une somme décente à tout ceux qui l'ont construite et entretenu, mais aussi à tout ceux qui ont marché dessus, contribuant à sa belle couleur, à ses chewing-gum écrasés, à ses mégots de cigarette et à ses crottes de chien ainsi qu'à leurs héritiers sur 3 générations".
C'est là, c'est constellé de fautes d'orthographe et c'est beau tellement c'est con.
Frozen Piglet
14 commentaires:
Comme dirait l'autre : Comme disait mon grand-pére tous les ans il y a de plus en plus de cons, mais cette année j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déja là...
Je suis depuis longtemps persuadé que la connerie humaine n'a pas de limites; tout au moins décelables à l'oeil nu...
Pour Limoges, j'ai une excuse. Je faisais de l'illustration sur les radars à Vierzon.
C'est rigolo ces forums. Depuis que j'ai commencé la bio de Staline, je saurai quoi faire de ces fientes si par malheur pour l'Humanité, j'ai un jour accès aux plus hautes responsabilités !
tout le problème se résume dans cette phrase
Bien entendu, ils ignorent que les photographes de presse sont journalistes ...
Ils ignorent que la photo véhiculent un message, ils n'ont pas cette culture
Ces gens qui prônent le libre ne réalisent pas que le journalisme est la base qui favorise leur business et leurs libertés de le pratiquer, si nous disparaissons les abus seront encore plus grands et encore plus rapide, et leur modèle gratuit disparaitra avec des lois lobbyisées.
En nous tirant dessus, ils se tirent eux mêmes une balle dans le pied... Un jour ils s'en rendront compte, espérons qu'ils s'en rendent compte avant d'avoir flingué notre profession...
D'ailleurs ce sont ces mêmes blogueurs qui demandaient des rapatriements sanitaires depuis la Lybie car ils s'était fait flingués comme des petits amateurs ! Le jour ou ces gars iront à notre place travailler gratos sur les conflits par dizaines peut être verront ils qu'informer c'est un travail plus difficile que de recopier des dépêches AFP sur leur site ou retranscrire des Apple events !
A Frozen et à tous les autres.
J'ai du mal à comprendre cet acharnement, du tout blanc tout noir.
Cette profession a pris une drôle de claque, ok, mais on ne reviendra pas aux années 80, impossible.
Les professionnels ne sont pas toujours professionnels, les amateurs peuvent être professionnels et il y a des bénévoles utopistes qui pense que la gratuité apporte de la reconnaissance (faut vraiment être con). Mais celui qui fait le débat, c'est le client, le donneur d'ordre, celui qui profite de ce bénévolat. C'est le seul à être vraiment en cause, sans se rendre compte qu'il creuse sa tombe.
Mais le professionnel, donc les type qui passent sur ce blog, son boulot, c'est de faire des images, mais surtout, de faire ce que ne font pas les autres, se lamenter sur la passé perdu, n'a aucun sens.
RLZ
Ite missa est...
Aux adeptes du "libre", aux religieux du "libre"
(logiciels "libres" avec extension faussée aux "photos libres" et donc gratuites : "le libre informatique" fonctionne en harmonie avec le "libre de droits", exemple du cms Artiphp http://www.artiloo.com/images_libres/1_paysage.html)
quant on leur propose au niveau de leur boulots d' être payé avec "un salaire libre à 0 euros" il n'y plus personne pour la ramener !
Quelle bande de sous hommes quand même...
Votre blog est excellent, j'adore !
Me font marrer ces photographes qui croient que parce qu'ils ont fait la Libye se sont des durs. Ca se voit qu'ils ont pas fait le vietnam, qui était de la rigolade par rapport à l'Algérie, elle même de la fiente comparé à l'Indochine qui pourtant n'était que de la pisse de chat par rapport à la seconde guerre mondiale qui n'avait de guerre que le noms au dire de ceux qui avaient couvert la grande guerre. Oui mon petit monsieur à cette époque tenir la pause 2 secondes sans trembler en pleine charge de tranchée c'était une activité réservée aux hommes, alors ta photo de cadavres de moutons libyens n'espère quand même pas que je vais te la payer.
Matchou
Enfin une admiratrice !
Eva ... Quel joli nom !!
@ Matchou
Pouvez vous expliciter votre raisonnement entre la dureté d'un conflit et le prix de l'information (gratuit soit il !)
J'ai comme la bizarre impression que vous mélangez l'économie et l'histoire
Bien à vous
Non si tu comprends pas cherche pas à comprendre, c'est juste une pensée qui m'est venu à l'esprit en lisant la note.
Ça serait complexe à expliquer.
En gros, malgré ce qu'on tente de nous faire croire, la qualité des guerres (sujets) a baissé, en découle des reportages en baisse, conséquence la qualité des médias baisse également, d'où baisse d'intérêt des lecteurs qui va donc pousser à réduire le budget pour ce sujet étant donné que ca n'intéresse plus les gens, ..., si bien qu'on en arrive au reportage sur bimbo qui trompe ken pour bobby.
Sauf qu'une fois que la boucle est bouclée on ne repart pas tout en haut. Donc désolé de vous l'annoncer mais les gens sont désormais suffisamment lobotomisés (ou insuffisamment éduqués) pour accepter qu'on leur refourgue des photos de tata ginette et vont demander que monsieur le photographe grand reporter de guerre arrête de leur montrer des photos de guerre atroces mais fasse plutôt des photos de chatons bien plus mignons.
Ils sont même conditionnés pour n'accepter que ce genre de photos : "Non nous ne pouvons pas diffuser la photo de tonton Ben parce qu'elle trop horrible." ou "La photo de tonton Dom à New-York m'a choquée, c'est d'une cruauté inouïe".
Bref continuez à nous tenir informé de votre combat, je suis client, mais je ne crois pas que se faire payer à bon prix une photo de labrador qui allaite ses petits ou d'une guerre "safari photo club med" soient la solution pour sauver la photographie professionnelle. (ok des photographes sont morts en Libye mais on meurt aussi sur les manège à Dysneland lorsque la machine s'enraye)
En faisant court Matchou
Excellents tes derniers billets mon cher Frozen. (J'lâche mon com ici mais j'aurais pu le lâcher plus haut.) Un vrai plaisir de te lire, tu t'améliores, si si. Et pis t'as du beau monde, j'ai bien aimé la verve de Matchou. Par exemple.
Je repasserai plus souvent.
Courage à toi, en tout cas.
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