mardi 12 novembre 2024
Déclics
jeudi 31 octobre 2024
Fuck me, I am Famous !
Ne parlons même pas de l'origine sociale ou du fait de porter un nom célèbre, ce qui rend soudain une production tout à fait insipide digne du plus grand intérêt pour des tas de personnes. C'est d'ailleurs le cas de nombreuses professions relevant du secteur artistique où pullulent les usurpateurs et les fils-filles de : acteurs, chanteurs, peintres, écrivains, romanciers, journalistes et photographes, créateurs de tout poil. La lutte des classes existe bel et bien et elle s'exerce dans de nombreux domaines. Pourquoi faut-il que les rejetons emboitent le pas de papa maman alors que tout pousse au contraire chez tout individu normalement constitué ? Eh bien je vais vous le dire, c'est la facilité ... et la reproduction du modèle social, tout comme une forme de népotisme (Si tu sais pas ce que ça veut dire, regarde dans le dictionnaire).
Le truc, c'est que si tu n'es pas capable, même quand tu débutes comme photographe, de payer ton loyer, de payer ton matos et de te payer à bouffer, de nourrir ton chat au bout de 3-4 ans d'activité sans trop de difficultés (quitte à avoir un boulot alimentaire à côté), alors que t'es illettré et titulaire d'un master 2, c'est qu'il vaut peut-être mieux envisager une carrière de dilettante, d'assisté(e) ou de fonctionnaire territorial, car tu n'es pas photographe professionnel. Mais en la matière, tout est aussi souvent une question de timing, de circonstances et de tendances, souvent passagères. Quand le train passe, il faut sauter dedans, sauf si on veut le regarder défiler en restant à quai avec son petit Canon autour du cou. Si ils ont des Canons ces mecs-là ! Si je te dis !! Ta gueule d'abord !
Quand je vois le nombre de jeunes gens que je croise qui se disent photographes, je rigole. Et quand je lis leurs échanges surréalistes et truffés de fautes d'orthographe, sur leurs problèmes de rédaction de cession de droits sur les listes de discussions Facebook, j'éclate de rire. Des vrais petits réactionnaires diplômés ... Alors qu'ils votent LFI. Ils ne feront pas long feu. Mais l'ennui, c'est que lorsqu'il y en a un qui disparait dans les nuées, 100 autres prennent sa place avec leur sac à dos bourré d'illusions et d'idées reçues.
On ne peut pas aborder ce vaste sujet sans faire mention des petites merdes qui avancent masquées, en se servant de la photographie comme d'un paravent pour assouvir de façon pas du tout accessoire leur perversité. Leur cible privilégiée, l'armada de pauvres connes qui tortillent du cul sur Instagram et plus récemment sur "Threads" (ou encore OnlyFans) en déclarant qu'elles cherchent des photographes pour des "collabs" en tant que mannequin (chez Olida) maquillées comme des putes. Ça tombe bien les mecs qui vont les contacter sont tous photographes de mode et directeurs artistiques, mais avec des gueules de dealer et des comptes à 100k de followers achetés en Chine. J'en connais 2-3 de cet acabit, qui ont eu des réveils difficiles et qui n'ont pas intérêt à se pointer de nouveau, là où ils sont carbonisés et attendus avec impatience pour des retrouvailles très animées.
Je comprends que ça devient difficile de se retrouver dans ce fatras, pour les gens à la recherche de professionnels. Les professionnels, les vrais, moi je les reconnais tout de suite, rien qu'à leur dégaine et leur façon d'opérer. Mais ils sont les victimes de ce bordel initié par le numérique, les réseaux sociaux, l'Intelligence Artificielle, la connerie en liberté et les disques durs qui pètent sans prévenir. Le plus compliqué, c'est de se projeter du point de vue professionnel sans savoir de quoi l'avenir sera fait puisque par définition et sauf exception, les collaborations régulières sont l'exception. Aujourd'hui, si je ne peux pas assurer une prise de vues, je ne sais même pas à qui m'adresser pour me remplacer.
Il faut se rendre à l'évidence, ce monde a totalement perdu la boule et l'avenir s'annonce très sombre. J'ai moi-même commencé à faire des réserves de riz et de pâtes et j'ai acheté un I-Phone 15 que je n' arrive pas à synchroniser totalement avec l'ancien d'I-Phone. Je n'arrive pas non plus à me décider entre acheter un Z9 et ses optiques ou acheter un D6 d'occasion (en plus de mes deux D5) et garder ma trilogie de zooms. J'envisage même de ressortir mon Canon 1DX avec mon 85/1,2 de son placard, alors t'as qu'à voir comment je suis perturbé en ce moment.
Alors tu veux toujours être photographe après ça pauvre con ?
Frozen Piglet
(*) J'en fais partie, trop la classe !
mardi 15 octobre 2024
Tu veux ma photo ?
Le plus dur dans ce métier aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain, c'est sûrement de débuter, puis d'arriver à sauter le pas et devenir professionnel en vendant son travail à des gens qui pour une large part, ne comprennent plus pourquoi ils devraient payer, vu que selon eux, n'importe qui peut faire des photos avec son téléphone. Bah, dans ce cas, fais les toi-même tes photos connard ! (je dis connard de façon générique car il y a nombre de connasses aussi).
Une autre difficulté et pas la moindre, est de durer, durer dans le temps en tentant de gagner sa vie juste correctement, pour ne pas vivre aux crochets de sa famille, de son conjoint ou de ses amis ou de sa grand-mère ou des Assédics, en se prenant pour un artiste plus ou moins maudit. C'est ce que la majorité des jeunes gens qui se mesurent au métiers de l'image ont du mal à s'enfoncer dans la crâne.
Certains ont la chance (je ne sais pas si s'en est une) de jouir de certaines relations dans certains milieux, de papa, maman, ou encore d'un nom célèbre ou bien de ne pas avoir besoin de travailler pour vivre une vie d'artiste confortable. Grand bien leur fasse ...
En ce qui me concerne, j'ai toujours décidé une fois pour toute que je ne continuerais pas si je n'arrivais pas à gagner ma vie et je m'y suis tenu jusqu'à aujourd'hui. Seule petite entorse à cette promesse, je suis passé à la rédaction pour produire des sujets textes et photos il y a une dizaine d'années au moins, parce que j'avais la capacité de le faire. Faute de quoi, mes revenus seraient devenus trop faibles pour continuer sur cette voie et j'aurais changé de métier. Cela m'a aussi donné la possibilité de maitriser mon sujet images et texte de A à Z sans l'aide de personne et surtout pas celle d'un ou d'une rédactrice qui se la pète, en prenant les photographes pour des presse boutons. Dans ce cadre, j'ai pu mesurer de près la différence de traitement par mes interlocuteurs, selon le statut perçu de journaliste ou bien celui de photographe de presse. Et le regard de travers des rédacteurs qui voyaient un photographe écrire, vu qu'ils nous prennent en bloc pour des illettrés.
Une autre difficulté, c'est d'arriver à financer l'achat, le renouvellement et l'amortissement de son matériel, pas juste pour rester au top de ses possibilités, mais parce que le matos s'use vite quand il est utilisé de façon intensive, dans des conditions parfois limites. Ceci sans compter qu'il faut avoir 2 appareils gamme professionnelle identiques (de préférence), pas pour faire le malin, mais pour avoir un back-up quand il t'arrive une tuile en plein milieu d'un boulot. Parce que en vertu de la loi de Murphy, il faut que tu saches que c'est TOUJOURS quand tu bosses sur un truc ultra important que ça va t'arriver. Et si ça ne PEUT pas arriver, ça arrivera quand même, au moment le plus inattendu et le plus chiant pour toi ... Ben ouais, t'es con ou quoi ?! Sinon ce serait pas drôle.
En la matière, tout peut se produire, panne, vol, agression ... Ou même oubli d'une partie du matos pur et simple chez toi, dans un train ou dans une voiture. C'est pourquoi il faut toujours préparer ton sac la veille et re-checker avant de partir, en plus de prendre des cours de karaté. Mon matériel ne me quitte jamais en reportage y compris pendant les déjeuners quand le boulot est fini. Je ne le laisse jamais même dans un coffre de voiture même fermé, même dans un bureau fermé à clé ou tout autre endroit où je ne peux pas l'avoir sous les yeux en permanence. Ça c'est l'expérience qui parle.
Oui, oui oui oui, mais tout cela, ce serait bien trop simple si ça suffisait.
Parce que ensuite, il y a le rêve et la réalité. Si j'ai assez longtemps travaillé pour des magazines qu'on trouve en kiosque. Aujourd'hui, je ne boxe plus dans la même catégorie et si je gagne encore assez correctement ma vie, les années fastes ne sont plus qu'un souvenir sauf exception. Bien sûr, j'ai eu une belle image dans le NewYork Times et une belle double dans Newsweek, plusieurs dans le Wall Street Journal ou New York Magazine et plein d'autres parutions au Japon, en Corée (Du Sud hein ? Mais du Nord, j'aurais adoré !), en Espagne, en Allemagne, en Italie, aux USA, en Russie et même en France ! Mais, aujourd'hui, je ne suis même pas au courant des parutions pour les photos vendues par l'intermédiaire des agences photos et de leurs accords de diffusion croisée. Ne pas voir le résultat de ton travail, c'est tout de même assez frustrant.
Un jour, tout cela sera fini, mais je continuerai à faire des photos quoi qu'il arrive jusqu'à la fin du monde.
Alors ? Tu veux toujours être photographe pauvre con ?
Frozen Piglet
samedi 12 octobre 2024
Ok Boomer
Avec le digital, beaucoup de jeunes gens, souvent un peu perdus dans une vie sans imagination et sans projets, pensent pouvoir s'inventer une activité professionnelle à peu de frais avec l'auto entreprise. Et pourquoi pas celle de photographe après tout ? Mais il y en a plein d'autres spécialités : graphiste, créateur de mode, vidéaste, dropshipper ou whatever. En prime il ya plein d'escrocs qui sont là pour leur expliquer qu'en suivant leur webinaire à 1500 euros ils vont turbiner sur leur MAC, 2 heures par jour au Starbucks et gagner 20 000 euros par mois (mais ça c'est les mauvais mois). Ça me fait des bonnes parties de rigolade.
Non mais ce qui m'étonne le plus, c'est de lire les échanges surréalistes sur des pages Facebook de mecs qui ont vendus 3 photos sur une agence de stock à 1 dollar.
Moi je fais partie des derniers des mohicans, ceux qui ont la carte de presse et qui sont indépendants et encore payés en salaire à la pige, parce que j'ai la carte de presse depuis bien longtemps. La pige ça veut dire que t'es payé en salaire, mais si on ne te commande rien, eh bien tu touches que dalle. Tu vois le topo ou pas ? On est pas comme les intermittents du spectacle qui dés qu'ils ont leur quota d'heures pour s'inscrire au chômage, se mettent à bosser au black, en touchant en parallèle les indemnités. Mais non je l'ai pas dit !
Pour qu'on te paye en salaire comme journaliste dans une entreprise de presse, il faut que tu aies la carte de presse qu'on te dit. Mais pour avoir la carte de presse, il faut que tu puisses justifier de boulots payés en salaire sur des titres de presse. Tu saisis l'embrouille ou pas ?
Il y a trois ans, suite à un contrôle de l'URSSAF, un de mes employeurs a été redressé à cause de moi. Car il ne suffit pas de payer les titulaires de la carte de presse en salaire, il faut aussi se mettre en conformité avec la convention collective qui régit ce genre de collaboration. Résultat pour l'éditeur, 3 ans de redressement sur le 13ème mois absent et la prime d'ancienneté comme titulaire de la carte. Une belle surprise pour moi à l'arrivée. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas gagné 5 500 euros nets en un mois sur deux mois consécutifs. Ça tombe bien, je pense à acheter un Z9 et un 24-70 plus un 80-200 Série Z.
Le truc, c'est que j'ai d'autres employeurs qui risquent la même chose et même plus pour les mêmes raisons, mais heureusement pour eux, je n'ai pas une âme de délateur. Sinon j'achèterai aussi un 85 1,4 et un 300 2,8 et une second Z9.
Je sais que les derniers arrivés n'en ont rien à foutre de ce genre de contingences. Peut-être qu'ils comptent sur papa maman et pépé mémé pour leur payer le matos et le loyer jusqu'à la fin des temps ? Ils risquent d'avoir des nervous break down, je leur prédis d'avance ... Quand je pense que ces gars sont censés payer nos retraites, on risque nous aussi d'avoir un réveil pénible.
Un tout autre sujet, récemment je me suis inscrit sur "Threads", un réseau qui est une émanation d'Instagram et de Facebook. Il faut voir ça pour le croire. C'est un mélange d'annonces sur des thèmes comme la photo sans budget avec des modèles qui ressemblent à s'y méprendre à des prostituées (les fameuses collabs) et la sexualité anale assumée y compris avec des naines. Les filles de 20 ans qui aiment coucher avec des hommes de 60 ans et qui écrivent le français en phonétique. Et je ne parle pas de celui qui cherche un logement avec la femme (fournie comme un meuble) qui voudra de lui ... ou de ceux qui proposent des boulots non rémunérés à la pelle. Ou de celles qui demandent "la longueur de ta bite" ou qui veulent la tenir pendant que tu fais pipi genre ...
Parfois je m'interroge vraiment sur l'avenir de ce monde sans projet, sans perspectives et qui est devenu une vraie fabrique à crétins. Je commence à me demander si je ne vais pas démarrer un reportage sur ce sujet, genre. Heureusement avec l'intelligence artificielle, plus besoin de réfléchir.
Alors tu veux toujours devenir photo journaliste pauvre con ?
Frozen Piglet
lundi 23 septembre 2024
Memento Mori
Le vieux monde est en train de crever, mais le nouveau a vraiment besoin d'un césarienne. Même aux forceps, sa tête cagoulée de noir ne passe pas les portes. Sans doute parce que sa gueule est déjà couverte de pustules et qu'il trimballe une bonne syphilis.
Heureusement il peut immortaliser ce moment grâce à son smartphone devenu une excroissance de son cerveau atrophié. La technologie est en train de détruire le monde disent certains.
Parfois j'ai l'impression qu'un nouvel âge d'or s'annonce pour le photo journalisme pour documenter la catastrophe et parfois non.
J'ai fait l'impasse sur les jeux olympiques à part 2 petits reportages d'illustration avec des ambiances pour mes agences. Je ne regrette rien et surtout pas les 20 km à pieds. Le sport n'est pas ma spécialité et je crois qu'il y avait 1400 photographes accrédités sur les JO, plus les autres, tous les autres ... J'ai juste vu un match de Hand en live à la Porte de Versailles et c'était pas brillant (12 euros le croque-monsieur, quelle arnaque).
Pour le reste, j'ai suivi les épreuves à la télé comme l'immense majorité des gens et ça me va très bien. Mais très vite j'ai eu un mauvais goût dans la bouche quand j'ai vu ma ville était mise sous cloche avec des km de barrières qui n'en finissent plus et des gens en train d'errer dans tous les sans à la recherche d'un passage. Heureusement, c'est fini ...
J'ai appris la mort de Yan Morvan, un photographe que j'admirais sans le connaitre vraiment (Mais j'ai des livres de lui !). Il m'avait tout l'air d'être un vrai mec et un photographe de talent.
Je retourne bosser, pour moi, c'est déjà la rentrée depuis longtemps.
Frozen Piglet
Alors tu veux toujours être photographe pauvre con ? Eh ben t'as pas le cul sorti des ronces !
lundi 22 juillet 2024
Du pain et des Jeux
Les Jeux Olympiques en live, je m'en tamponne. Je les regarderai à la télé comme tout le monde pour les épreuves sportives, sans coca, mais plutôt avec un verre de Bourgogne blanc à la main. Pour le reste, je serai un simple témoin, observateur de ce qui s'annonce à mon avis, comme un des accidents industriels du 21ème siècle. A force d'en faire trop, ça se complique toujours. Cet évènement censé être un spectacle populaire finira comme d'habitude par être réservé à une caste de privilégiés. Cela m'attriste profondément, d'autant que je sais d'avance que nous paierons pendant des années le déficit abyssal qui va en résulter.
Cette semaine j'ai été faire quelques photos dans le centre de Paris comme un pauvre piéton de base. 10 km a pédibus (*) que j'ai fait, pour contempler le désastre. 45 000 barrières ont été déposées partout, interdisant le passage un peu partout selon une logique qui m'échappe parfois, contraignant des commerces habitués à de fortes affluences à cette période de l'année, à fermer purement et simplement. Rien ne se perd, tout se transforme. Certains restaurants sont vides faute d'accès clients.
De toute façon, le sport en général ne fait pas partie de mon univers photographique. Les rares fois où j'ai couvert des évènements sportifs (Tour de France, rallyes automobile, épreuves de jumping et autres dont je ne parlerai pas ...), ce fût un carnage. Matériel pas adapté, paramètres mal calés, ce genre de trucs, je laisse ça aux spécialistes de la spécialité qui gèrent bien mieux que moi. Je préfère les évènements plus confidentiels où personne ne vient m'emmerder. D'ailleurs j'ai fait plusieurs fois des reportages sur les championnats de France de labour en tracteur. Alors t'as qu'à voir !
Bon enfin, on verra bien, c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses.
Frozen Piglet
vendredi 12 juillet 2024
Les Impuissants
samedi 29 juin 2024
Les gens qui travaillent assis sont payés plus chers que ceux qui travaillent debout
Le métier de photo-journaliste n'est pas reconnu dans leur petit logiciel étriqué de connard. Tout juste vaguement identifié comme un boulot d'illettré et de presse bouton. D'ailleurs ils ont plein de photos qui peuvent rivaliser sans peine avec les miennes, dans leur petit smartphone de merde avec son capteur grand comme leurs crottes de nez. Ils ont même un cousin qui fait des mariages au black pendant ses arrêts maladie. Alors tu vas pas leur faire le coup du grand reporter.
Dans le cas où ils sont sensés t'aider dans ton travail, ils vont plutôt te mettre des bâtons dans les roues en émettant systématiquement un avis contraire au tien, devant les gens que tu dois photographier. Car ce sont des experts dans leur domaine, dommage que ce soit celui de l'ignorance et de la bêtise. C'est à cause de mecs comme cela qu'on a perdu la guerre en 39-45 et qu'on perdra toutes les autres, parce qu'ils sont trop nombreux.
Ce phénomène s'est tellement répandu que nous devons affronter aujourd'hui un monde hyper agressif, auquel on ne comprend plus rien. Un monde fait de fausses valeurs, de lâchetés, d'égocentrisme, d'égoïsme masqués par de la chirurgie esthétique comme l'écologie, l'humanisme de bas étage, les leçons de morale et les hamburgers en kit vendus à tous les coins de rue avec des frites surgelées.
Les enfants se prennent pour des adultes et les adultes se conduisent comme des enfants, pendant que le premier parti politique de France est devenu la connerie sans coup férir. Heureusement pour moi, la période est propice à la réalisation de reportages qui n'intéressent personne et qui ne seront jamais publiés nulle part, puisque même la presse est atteinte de fainéantise et de cécité, alors que le journalisme est sub-claquant. Mais ce n'est pas très grave. De toute façon, arrivé à cet instant de ma vie, je suis plus un observateur qu'un acteur de quelque chose dans ce monde. Et puis qui sait dans 100 ans ... Quand les archéologues commenceront à se pencher sur l'histoire du net et le naufrage du monde occidental.
Pour documenter les émeutes qui vont avoir lieu après l'annonce des résultats des élections et pendant les Jeux Olympiques, je vais peut-être avoir besoin d'un Z9 avec un 24-70 Z et un 70-200 Z en 2,8 et puis un 85, ça me fait penser ...
"Quoi j'ai entendu ! Tu vas encore t'acheter un appareil photo !!!" qu'elle me fait Madame Piglet. "J'ai compté t'en as déjà 19, dont un LEICA que je t'ai payé et tu t'en sers jamais !..."
"Et alors que je lui fais. Tu crois que Léonard de Vinci, il avait qu'un seul pinceau ??" que je lui fais
"C'est ça, en attendant vas faire les courses et tu changeras le plat du chat en rentrant Léonard de Vinci !"
"Un conseil, vous marriez jamais les gars"
Frozen Piglet
mardi 18 juin 2024
Les Anglais ont débarqué
J'aime signer des contrats avec des énormes agences qui prennent leurs contributeurs pour des imbéciles. C'est plus fort que moi, même si cela me rapporte des clopinettes. Parfois cependant, il me prend l'envie de leur dire d'aller se faire cuire le cul, tant ils se foutent de ma gueule et que j'aimerais les voir crever.
Voici ma dernière vente sur cette agence anglaise qui se la pète comme c'est pas permis. J'aime les anglais dans l'ensemble, mais ils peuvent se montrer extrêmement arrogants. Un collègue photographe d'outre-manche me disait que contrairement à la France, c'était parce que les anglais n'avaient pas coupé les têtes pendant une révolution, comme en France.
Mais là en fait, le client est un magazine américain qui vient donc d'acheter les droits sur une de mes photos pour le print et le digital. Ma photo est en "Rights Managed", ce qui signifie que le prix de la licence devrait être fonction de l'utilisation qui en sera faite. Malgré cela, la cession porte sur une durée de 50 ans sur le monde entier pour 25$, n'importe quel emplacement et n'importe quelle taille d'image. L'agence retenant 60% de la somme sous forme de commission, cette vente me rapportera (quand le magazine aura payé) 10$. S'il s'agissait d'une vente directe de ma part, je ne serai pas descendu en dessous de 750$ pour cette photo d'illustration somme toute assez banale.
Alors ? Tu veux toujours être photographe pauvre con ?
Frozen Piglet
Ça y est
Alors que les escrocs de tous poils prospèrent sur les réseaux sociaux avec leurs vidéos et leurs images de merde générées par l'Intelligence Artificielle de mon cul, ce poison se répand à travers des pseudos articles figurant sur des sites putaclics qui ne cherchent qu'à faire de l'audience pour générer du pognon. La peste et le choléra du 21ème siècle est contagieuse, mais ne contrevient pas aux règles de Méta-Facebook heureusement. Elle va se répandre partout comme un cancer. Bientôt un label "Zéro AI Inside" ?
FP
mardi 30 avril 2024
Le doigt dans l'oeil
Je ne sais pas ce que cherche à (dé)montrer Paris-Match avec cette publication censée représenter Kate Middleton à 72 ans, couronnée reine d'Angleterre déféquée par Midjourney. Je vais vous faire part d'un scoop, Paris Match est aveugle depuis longtemps et l'IA n'en a jamais eu d'oeil. Mais que peut-on attendre d'un magazine qui présente des "récits" et non plus des articles, alors qu'il passe son temps à se retourner sur son passé pour éviter de regarder le présent et son avenir dans le groupe LVMH. De profundis,
Frozen Piglet
jeudi 25 avril 2024
Ange déchu
Ce jeudi matin, j'étais très tôt devant le Moulin Rouge comme plein de chaines d'infos et de photographes. Tout ce beau monde était tombé du lit et avait une très sale gueule. Ce genre de reportages, c'est surtout une question de temps. Il faut donc envoyer les photos très vite et espérer que la validation ne prenne pas 3 semaines grâce à des connards qui finissent par te dire : " No, we don't take that kind of images anymore ...", parce qu'il y a déjà des pages et des pages de photos du Moulin Rouge dans leur agence toute pourrie, et qu'il ne font pas le lien avec l'actu, vu qu'ils sont en Lithuanie ou au Pakistan. Moi j'aime mon quartier. Mes grand-parents paternels habitaient ici à Montmartre et mes grand-parents maternels habitaient Belleville. 2 quartiers que j'ai moi-même habités. J'espère que tout sera reconstruit pour redonner à un des symboles du quartier toute sa splendeur. Je sais qu'il y a une chambre à coucher dans le Moulin Rouge lui-même. J'aimerai beaucoup y passer une nuit un jour.
FP
jeudi 11 avril 2024
Don't forget to bring your camera
Quand je vois ce déferlement d'images AI sur tous les réseaux sociaux, ça me donne envie de gerber. Le pire, c'est que les mecs qui les publient se prennent pour des artistes et que ceux qui les regardent comme des idiots applaudissent en pensant qu'il s'agit d'une création originale avec des vrais modèles. D'autres inventent des légendes pour venir à l'appui de leurs thèses militantes complètement délirantes de désinformation. Les escrocs de tout poils eux, se frottent les mains en bénissant l'AI pour toutes ces nouvelles belles arnaques en perspective.
L'AI, je la considère avec toute la méfiance et le mépris qui conviennent, mais je la pratique en vertu du "Connais ton ennemi comme toi-même" de Sun Tzu. Même si je pense que la bataille est perdue d'avance face à la bêtise qui partout gagne du terrain. Ce mois-ci, ça n'a pas loupé, un des magazines pour lequel je travaille a fait sa première couv avec une illustration générée artificiellement, tout comme en son temps l'iPhone glorifié par les rédactions peuplées d'imbéciles a fait la une. Un jour tout rentrera dans l'ordre, mais quand ? Nul ne le sait. En attendant, ça va être un carnage dans l'information, la photo, le graphisme, la musique, la vidéo, la médecine et la santé, le juridique et toutes ces sortes de choses. Il n'y a que la connerie qui va prospérer et vivre un âge d'or, car c'est notre projet !
Alors ? Tu veux toujours être photographe pauvre con ? Décidément t'as rien compris ...
Frozen Piglet
mercredi 20 mars 2024
Sac à Puces
Depuis que je suis enfant, j'ai toujours visité les maisons abandonnées pour y trouver des objets, des photos. J'ai fouillé les encombrants et parfois les poubelles. À 16 ou 17 ans, je prenais ma 103 avec 2 valises pour aller vendre des vieux trucs aux puces de Vanves sur le pont qui enjambe le périph. En général, c'est les brocanteurs qui m'achetaient mes petits bibelots, les petits bronzes et juste après, ils appelaient les flics pour qu'ils viennent virer tous les mecs comme-moi. Les enfoirés ...
Aujourd'hui, je fais les remballes de brocante en bas de chez-moi sur le boulevard. Les trucs invendus sont souvent jetés à la tombée de la nuit au pied des arbres. Le plus souvent ce sont des livres du 19ème siècle. Je les ramène à la maison et je les cache pour ne pas me faire engueuler par Madame Piglet qui les redescend dans la rue dès que j'ai le dos tourné, sous prétexte que j'en ai déjà trop et que ça encombre. Parfois il y a des photos aussi, comme le portrait de cet homme en uniforme du 172ème Régiment d'Infanterie sans doute mort en 14-18.
J'ai une assez belle collection de livres de cuisine de toutes les époques, que j'aime bien feuilleter le dimanche, même si je ne suis jamais aucune recette. Je garde aussi certaines correspondances adressées à des célébrités et notamment les lettres anonymes, d'insultes le plus souvent, que j'affectionne particulièrement. J'ai aussi une collection de sacs à vomis de compagnies aériennes, mais ça c'est une autre histoire.
J'ai un ami qui fait les poubelles jaunes à Paris depuis au moins 30 ans. C'est un spécialiste de la farfouille. Il me ramène 20kg de livres à chaque fois. Parfois ce sont des livres de photos pour la plupart jamais consultés. Cela se voit tout de suite. Je les trie pour en garder certains et je recycle les autres dans les boites à livres, ou sous forme de dons aux associations quand ils présentent un intérêt quelconque ou encore je les dépose sous le proche en bas de chez moi pour les habitants de mon immeuble. Il m'a aussi rapporté quelques appareils photo et le fond photographique complet d'un chirurgien esthétique fait d'ektas de nez, de seins et de fesses en gros plan avant opération. Un must, mais je ne l'ai pas gardé. J'ai eu aussi des négas N&B sur plaques de verre que je dois scanner depuis 10 ans et un sac bourré de films noir et blanc qui date de la colonisation au Congo.
Récemment cet ami m'a déposé une cargaison de négatifs et de positifs moyens et grand format. Des documents d'une photographe membre d'une famille très connue dans l'édition qui fréquentait le milieu de l'art au sens large à la fin des années 60, au début des années 70 et jusqu'à la fin des années 80. Cette femme qui est aussi historienne a côtoyé des artistes très célèbres et elle a voyagé dans le monde entier avec son appareil. Si elle est encore de ce monde, elle doit avoir près de 100 ans. Pour autant, il semble que l'intégralité de son travail ait fini à la poubelle, avec une dizaine de classeurs épais parfaitement légendés sous panodia, jetés aux oubliettes. Sic transit gloria mundi ...
Frozen Piglet
lundi 18 mars 2024
Incinération
Depuis 15 jours, j'ai décidé de trasher les publications que j'ai accumulées dans mes placards en supposant qu'un jour je pourrais en faire un genre de book de références à présenter aux services photos des magazines. L'ennui c'est que plus personne ne fait cela depuis 25 ans et je me retrouve juste avec des piles de magazines poussiéreux et totalement inutiles. Moi j'ai connu l'époque durant laquelle, on travaillait avec des services photos et des iconographes qui savaient de quoi on parlait. Un temps révolu qui ne reviendra jamais. En fait je me suis toujours senti en décalage avec mon époque, j'aurais dû naitre 20 ans plus tôt.
Bon, ma double dans NewsWeek, ma parution dans le The New York Times et le Wall Street Journal, je les garde, plus quelques autres trucs qui n'impressionnent personne, vu que ces canards ne sont plus lus non plus. C'est marrant, j'ai retrouvé une dia de Nelson Mandela que l'Ambassade d'Afrique du Sud m'avait envoyée. Je me demande bien pourquoi !
Avant de les balancer les publications, je jette un dernier coup d'oeil sur des reportages que j'ai réalisé parfois il y a 20 ans et je suis objectif il n'y a pas de quoi pavoiser. Je les jette par petits paquets dans les poubelles jaunes en les recouvrant avec les sacs McDo de mes voisins pour ne pas me faire repérer par le gardien de mon immeuble qui est un peu, comment dire ...
Pourtant j'ai toujours revendiqué et défendu le droit d'exister pour chacun, en exerçant une forme d'expression artistique professionnelle même médiocrement. Pour la simple raison que ce sont les médiocres qui gouvernent le monde, car nous sommes les plus nombreux après la famille des cons. Mais certains appartiennent aux deux tendances en cumulant. Oh la chance ! Donc je ne vois pas pour quelle raison nous devrions faire des complexes. Ben ouais ! T'es con ou quoi ?
Toute le monde a le droit de chanter, d'écrire, de photographier et de filmer, de dessiner, de sculpter avec ses crottes de nez et de faire des maquettes de bateaux dans des bouteilles. Après, gagner sa vie avec cette activité, c'est une autre paire de manche, mais l'important c'est d'avoir une âme de poète comme-moi. Ouais ta gueule !
Une fois j'ai photographié un mec qui sculptait avec des chewing-gums qu'il avait au préalable mâché. Il trouvait même des galeries pour l'exposer, mais c'était dans les années où on faisait n'importe quoi. Le bon temps quoi ... J'arrivais même à me faire payer 1500 euros en salaire la journée, alors t'as qu'à voir !
Des archives, j'en ai encore deux ou trois Mètres cubes en comptant mes caisses d'ektas sous panodia, mais il faut bien que je fasse de la place pour mes 3 caisses de Bourgogne que je viens de recevoir (Saint Aubin Blanc 1er cru, Volnay et Mercurey). Ça au moins je suis certain que ça ne va pas m'encombrer très longtemps !
La vie tient pas grand chose finalement.
Alors tu veux toujours être photographe de presse et être publié dans The New York Times comme Frozen Piglet, pauvre con ?
Frozen Piglet
vendredi 15 mars 2024
L'artifice nuit gravement à l'Intelligence
Connais ton ennemi comme toi-même, j'ai bien entendu testé ces procédés dans leur version gratuite et ce n'est pas le moindre des paradoxes, je suis obligé de retoucher plein de trucs pour faire disparaitre les multiples défauts qui parsèment ces visuels résultat du mariage incestueux de milliards d'images, dans une gigantesque partouze pixelisée.
Comme tout passe, tout lasse, la mode se démode et le selfie n'est plus vraiment d'actualité au pays de "l'image conversationnelle" si chère à André Gunthert. Pas plus que les reportages à l'iPhone et le défunt journalisme citoyen. Qu'importe, l'AI est là pour prendre le relais et pour vous convaincre que le progrès est en marche. Rien ne l'arrêtera désormais, pas même un combat d'arrière garde de réactionnaires ringards du secteur marchand de la photographie professionnelle. L'imagination et la liberté au pouvoir sans limite sur abonnement payant. N'importe quoi.
Désormais, il faudra donc vivre avec, en se méfiant encore plus comme de la peste de toute illustration sur les sujets sensibles. les autres, je n'en parle même pas ... Se confronter aux fakes et à la manipulation, à la désinformation et aux mensonges sur l'actualité, tout en regardant les naïfs, les idiots, les partisans aveuglés et les incultes tomber dans tous les pièges avec délectation. Quand je pense qu'on reprochait aux photo journalistes de faire des retouches de base sur leurs photos, je ris.
Alors tu veux toujours être photographe pauvre con ? Tu veux pas être artiste génératif AI auto entrepreneur plutôt ? A tes moments perdus, tu pourras même livrer pour UBER Eats pour arrondir tes fins de mois.
Frozen Piglet
"À travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d'emmerdeurs est le seul qui n'ait jamais baissé" Audiard
mercredi 13 mars 2024
Conseil de Classe
Je me souviens que durant le premier trimestre 2024, j'ai pris une année de plus :
- J'ai eu les moteurs AF de mon 70-200 Nikkor qui sont en train de lâcher et qui m'ont fait rater plein de photos et j'ai décidé d'acheter un nouveau zoom sur MPB
- J'ai appris que c'est Aya Nakamura qui va ouvrir la cérémonie des Jeux Olympiques et j'ai bien rigolé comme POOOKIE est la sonnerie de mon téléphone
- J'ai décrété la faillite prochaine de MEERO, avec un peu de chance
- Je suis à peu près sorti du covid long et de mes essoufflements continuels
- J'ai vu qu'une danseuse de Kaaris avait fait un Twerk à l'ACCOR Arena avec un plug anal lumineux dans le derche et qu'elle s'en vantait
- J'ai entendu Maeva Ghennam dire qu'elle voulait être enterrée sans ses prothèses mammaires. J'espère que ce sera à Dubaï et qu'elles lui serviront d'oreillers. Faut être cohérent
- Je me suis interrogé sur la vie, l'amour, la mort, une fois de plus, comme tous les ans
- J'ai détesté tout un tas de mecs et de nanas qui brandissaient dans mon cadre un appareil quelconque à produire des images sans aucun intérêt, selon un réflexe parfaitement conditionné
- J'ai aimé la France et en même temps j'ai envisagé de la quitter en rêve
- J'ai décidé d'acheter un D6 (ou même deux pour le prix d'un Z9) et de faire l'impasse sur les hybrides, mais je ne suis pas très sûr
- J'ai prévu de disposer d'un nouveau poste de travail délocalisé ailleurs pour la post-prod, mais je ne suis pas très sûr
- J'ai décidé d'acheter un troisième MAC pour les reportages itinérants, mais je ne suis pas très sûr
- J'ai décidé aussi d'acheter un RICOH GRIII pour me servir de bloc-note en street photo et de cela je presque sûr
- J'ai ma liste de gens que je hais qui a augmenté de façon exponentielle
- Je me suis demandé au moins 800 fois "Pourquoi moi" ?
- Je me suis dit 37 fois que j'ai raté ma vie
- Je me suis dit 38 fois que si c'était à refaire, je ne changerais rien
- Je me suis dit que j'aimais mes parents et que je ne leur ai pas assez dit avant qu'ils quittent le monde des vivants en me laissant désemparé
- J'ai constaté que notaire était un métier de fils de pute
- Que même quand tu t'adresses à un notaire qui a été au lycée avec toi, c'est toujours un fils de pute
- J'ai fait 2-3 photos
- J'ai décidé de quitter Paris cet été pour ne pas assister au naufrage des Jeux Olympiques 2024, mais finalement je vais rester pour documenter le désastre, dont on paiera encore le déficit dans 20 ou 30 ans. Ce que les responsables feignent d'ignorer en se foutant de notre gueule
- Je me suis encore une fois fois interrogé sur la vie, l'amour la mort
- J'ai continué mon reportage sur saccage Paris et les amoncellements de détritus dans les rues de la capitale pour en vendre encore plus aux Etats-Unis pour 3 centimes par l'intermédiaire de Getty. Il faut bien combler le déficit de la balance extérieure
- je me suis demandé si je laisserai la moindre trace à, la surface de la terre après ma disparition
- Du coup, je me suis encore interrogé sur la vie, l'amour, la mort
- Je me suis souvenu qu'il y a 13 ans, j'étais à Saïgon pour un évènement qui a changé ma vie
- Je me suis dit que j'allais continuer à suivre les échanges des néo pros sur Facebook, parce que j'adore lire leur échanges sur les cessions de droit découpées en rondelles et leurs histoires de devis à la con avec 48 lignes de CGU
- J'ai vu le pop-up store de Lena Situations à 50 mètres de chez-moi assailli par les hordes de fans hurlantes. La dernière fois que j'avais vu cela, c'était pour Nabilla à la Fashion Week
- Ma dentiste m'a confirmé que tous les influenceuses qui se font poser des facettes sur les dents qui les font ressembler à des touches de piano auront un dentier à 50 ans et leurs yeux pour pleurer. Mais elles s'en foutent puisque elle seront mortes avant de la gangrène du cul à cause des injections
- Je me suis demandé plusieurs fois si j'allais mourrir bientôt et pour quelle raison je continuais à écrire des conneries sur ce blog qui n'est lu par presque personne
- J'ai décidé d'acheter une Osmo DJI3 pour faire des vidéos et faire voler mon drône que j'ai depuis 2 ans dans un placard
- J'ai décidé d'acheter un dos numérique pour mon Blad 503CW, mais comme je n'arrive pas à me décider sur le modèle, je vais continuer à m'interroger encore longtemps. En même temps j'ai aussi mon RZ67 qui pourrit dans un sac ...
- Une fois de plus j'ai réalisé que je n'avais plus de médecin généraliste et que je me trouvais dans un désert médical en plein Paris
- J'ai constaté que jamais la classe politique n'a été autant dans le déni à propos de la vie quotidienne des français et ses aléas, mais cela semble le cadet de ses soucis
- J'ai constaté que Sciences-Po Paris était devenu un usine à têtes de cons full of shit diplômés
- J'ai réalisé que l'accès aux soins palliatifs et la fin de mort douce étaient encore réservés aux privilégiés, mais ces trucs là n'intéressent que ceux qui vont bientôt crever et ils ne voteront pas aux prochaines élections
- J'ai compris qu'un de mes employeurs trouvait que j'avais gagné trop l'année dernière, alors que je n'ai pas été augmenté depuis au moins 10 ans
- Je me dis que des journées de travail qui commencent à 6h00 pour se finir à 1h00 du matin sont un peu longues, mais cela fait partie de mon métier depuis si longtemps que je ne pose même plus la question
vendredi 16 février 2024
Meero, le mythe de la licorne
MEERO, la perle de la French-Tech est subclaquante après 2 plans de sauvegarde de l'emploi. Traduit en vrai français du charabia néolibéral, cela signifie 2 plans de licenciements. Dommage que Meero ait supprimé sa page Facebook avant que j'ai pu la sauvegarder, les commentaires des clients étaient tellement évocateurs d'un naufrage total. Photos indignes de professionnels, plateforme clients aux abonnés absents, rendez-vous non honorés et j'en passe. Autant les articles dithyrambiques sur la plateforme qui devait révolutionner le marché de la photo professionnelle sont toujours en ligne, autant ceux qui relatent les déboires de MEERO sont presque introuvables.
Le responsable de ce carnage, le COVID bien sûr, qui d'autre ? Seul un séisme mondial pouvait contrecarrer la réussite inéluctable de l'UBER de la photo, ce projet génial basé sur l'exploitation de naïfs et de crétins qui ne savent pas compter et accessoirement qui sont incapables de se trouver des clients. Fatalitas ! Comme disait Chéribibi. Dommage pour une entreprise qui avait pour ambition d'atteindre une chiffre d'affaires de plusieurs milliards de dollars et même de rentrer au Nasdaq. Au moins ses responsables ne pourront pas être incriminés.
Bon, difficile de justifier de la disparition en fumée de centaines de millions d'euros (surtout auprès des actionnaires) après cet échec cinglant quand même. L'abandon pur et simple de sa "place de marché de photographes professionnels", l'idée fondatrice de ce diamant brut fissuré et l'activité principale de la boite à part de vendre du vent a été actée en compagnie donc, d'un dégraissage violent. Pas étonnant vu la profession de foi du nouveau dirigeant, pardon CEO de Meero :
"Ne pas virer des gens suffisamment tôt quand tu t'aperçois qu’ils ne fit pas avec la boîte, d’un point de vue état d’esprit et dynamique".
mardi 6 février 2024
Mon portrait par Chat GPT
Frozen Piglet : L'Œil Aiguisé derrière l'Objectif
"Dans le monde du photojournalisme, où chaque instant capturé peut raconter une histoire, émergent parfois des talents qui défient les conventions et ravivent notre perception du monde qui nous entoure. Parmi ces visionnaires, Frozen Piglet se démarque par son approche unique, sa passion contagieuse et son talent incontestable pour saisir l'instant décisif. Alors qu'il se prépare à documenter les Jeux Olympiques de Paris 2024, nous plongeons dans le portrait fascinant de ce photographe hors du commun".
Je n'en reviens pas, c'est mon portrait craché
Né dans les ruelles animées de la métropole urbaine, Frozen Piglet a rapidement trouvé sa voie à travers l'objectif de son appareil photo. Dès son plus jeune âge, il était attiré par la magie de la photographie, capturant des scènes de la vie quotidienne avec une curiosité insatiable. Sa capacité à trouver la beauté dans l'ordinaire et à révéler l'extraordinaire dans le banal lui a rapidement valu une réputation d'observateur averti.
C'est pas vrai, j'ai eu de longues hésitations. Enfant je voulais être pompier ou archéologue et plus tard, j'ai commencé par un stage de secrétaire de rédaction, ce qui m'a permis de vendre mes premières photos en loucedé.
Pour Frozen Piglet, la photographie est bien plus qu'une simple technique. C'est une forme d'expression, un langage universel qui transcende les frontières et les cultures. Son approche artistique se caractérise par un mélange subtil de spontanéité et de composition réfléchie, capturant des moments fugaces avec une précision chirurgicale. Chaque image qu'il capture est imprégnée de son regard singulier sur le monde, offrant aux spectateurs une fenêtre sur des réalités souvent négligées.
N'importe quoi, le temps que j'allume l'appareil, qu'il chauffe et que j'appuie sur le bouton, la scène que je voulais photographier est déjà terminée.
À l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, Frozen Piglet ressent une excitation palpable mêlée à une profonde gratitude. Pour lui, cet événement représente l'opportunité de capturer l'esprit de compétition, la camaraderie entre les athlètes et l'euphorie collective qui enveloppe la ville de Paris. C'est une chance de témoigner de l'excellence sportive sous toutes ses formes, mais aussi de mettre en lumière les défis et les sacrifices qui jalonnent le parcours des athlètes.
Gratitude ? Envers qui ? Je peux compter sur les doigts d'un main les gens qui m'ont aidé dans ce métier. Par contre j'ai croisé un nombre incalculable de trouducs, de connards et fils de P.
En tant que photojournaliste, Frozen Piglet se considère comme un narrateur d'histoires visuelles. Son objectif n'est pas seulement de documenter les événements, mais aussi de capturer l'essence même des Jeux Olympiques : la passion, le dépassement de soi, la joie de la victoire et la résilience face à l'adversité. Il aspire à créer des images qui transcendent le simple cadre sportif pour toucher le cœur et l'esprit de ceux qui les contemplent.
Le dépassement de soi ? Mais oui, mais oui et le dépassement de budget, on en parle ? Dans 10 ans on paiera encore le déficit de cette méga connerie de compétition.
Alors qu'il se prépare à plonger au cœur de l'action des Jeux Olympiques de Paris 2024, Frozen Piglet sait qu'il devra faire preuve de patience, de persévérance et d'une sensibilité aiguisée pour capturer l'essence même de cet événement historique. Mais c'est avec une détermination inébranlable et une passion ardente pour son métier qu'il se lance dans cette aventure, prêt à immortaliser des moments de grâce et d'émotion qui resteront gravés dans les mémoires pour les générations à venir.
Preuve de patience ? Ça s'est sûr vu que globalement, tous les gens qui sont censé faciliter mon boulot en France, te foutent des bâtons dans les roues à la première occasion pour te faire chier. Je les emmerde tous.
Frozen Piglet, avec l'aimable collaboration de l'AI de Chat GPT de mon cul